F'kirina est l'une des 12 daïras que compte la wilaya d'Oum El Bouaghi. Elle a bénéficié de ce statut quand Mouloud Hamrouche était chef du gouvernement.Auparavant, elle était rattachée à la daïra de Aïn Beïda. Elle a un pied dans la ruralité et l'autre dans la citadinité. Elle est d'abord rurale, au regard des cultures que ses habitants pratiquent depuis des générations. En plus de la céréaliculture, qui remonte aux temps lointains, les fellahs ont découvert le maraîchage. Cette culture a trouvé des adeptes, d'autant que F'kirina dispose de terres fertiles et d'eau, deux éléments qui favorisent et boostent le maraîchage.
Mais c'est surtout dans la commune de Oued Nini, qui lui est rattachée, que l'on pratique sur de vastes plaines toutes sortes de cultures, qui trouvent acquéreurs dans tous les marchés de la wilaya et ailleurs.
Comment rejoindre cette petite ville, qui a l'avantage d'être située sur la RN80, celle-là même qui relie les wilayas de Batna et de Khenchela à Annaba, en passant par Oum El Bouaghi ' En fait, la ville est située à quelque 30 kilomètres à l'ouest de Khenchela et à 15 km au sud-ouest de Aïn Beïda. La grande route qui la traverse de part en part sur presque deux kilomètres est bordée par les différentes administrations et d'importants magasins. D'un côté comme de l'autre se déploient des cités résidentielles.
Celle qui la borde du côté nord n'est autre que celle où se trouve le fameux village agricole inauguré par le défunt président Houari Boumediène. C'est aussi ce village qui a permis le développement de l'ancienne bourgade en petite ville, assez proprette, avec des commerces agrémentés de vitrines en aluminium, des cafés assez spacieux et aussi des gargotes servant des brochettes et des poulets rôtis.
Contrairement à certaines villes de la région, où les locaux initiés par le Président sont demeurés fermés, ici les jeunes qui en ont bénéficié en redemandent pour exercer certains métiers. Si le secteur éducatif est bien loti en matière d'établissements scolaires, ce n'est pas le cas pour la santé, qui demeure le parent pauvre de cette petite daïra.
Généralement, les patients ont recours aux services des établissements hospitaliers de Aïn Beïda, la ville la plus proche. Le secteur de la culture n'est pas logé à meilleure enseigne, bien que la commune dispose d'une bibliothèque municipale et d'une maison de jeunes. L'annexe du centre de formation professionnelle propose surtout aux jeunes des métiers en rapport avec la vocation de la région, comme la mécanique des machines agricoles, l'arboriculture, la viticulture? «Les jeunes, nous confie un habitant de cette localité, rechignent à s'occuper de la terre. Ils ne lorgnent que du côté des métiers artisanaux ou formations en pâtisserie, cuisine ou coiffure».
Quand nous avons cherché à comprendre pourquoi ce choix, nombre de jeunes allèguent que les travaux de la terre ne permettent pas d'accéder à un niveau de vie appréciable. «J'ai vu mon père travailler toute sa vie la terre, mais il n'est même pas en mesure de se payer un véhicule d'occasion.», nous lance, narquois, un jeune.
Et un autre d'ajouter : «Ce n'est pas le maraîcher ou le cultivateur qui réalise les gros bénéfices, mais celui qui achôte son produit pour l'écouler sur le marché.» Pourtant les techniques modernes qui permettent des rendements très satisfaisants et qui ont cours dans certaines régions du pays devraient encourager les jeunes de cette région à prendre le taureau par les cornes pour fructifier leurs terres et arracher le pays à la dépendance alimentaire.
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Posté Le : 08/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Baâziz Lazhar
Source : www.elwatan.com