Algérie

Une commission pour contrôler plus de 300 unités industrielles


Des déchets toxiques sont déversés dans la nature Une commission a vu le jour récemment pour inspecter et contrôler plus de 300 unités industrielles réparties à travers la wilaya dont le fonctionnement fait l’objet de plusieurs irrégularités, notamment celles en rapport avec la protection de l’environnement. Selon un rapport établi dans ce sens, les eaux usées et les déchets toxiques produits par ces unités industrielles ne sont pas traités par une station d’assainissement. Une bonne partie de ces déchets toxiques aboutit dans la nature ou bien est déversée dans les lacs sauvages, à l’instar de celui de Oued Tlélat ou Haï Dhaïa. La situation est plus qu’alarmante dans les zones industrielles. Le cas de celle de Hassi Ameur qui est confrontée à une véritable catastrophe écologique, vu la dégradation alarmante de l’environnement de cette zone provoquée par la prolifération des déchets industriels toxiques et non toxiques, produits par les unités qui y sont implantées. Selon un rapport établi à cet effet, il y aurait 52 unités industrielles dont des dépôts de carburants, de céréales ainsi que des unités chimiques à l’intérieur du tissu urbain qui représentent un grand danger pour l’environnement. L’on fait savoir que des unités jettent jusqu’à 6000 m3 de rejets liquides et durs dans les systèmes d’évacuation des eaux pluviales. Ces déchets, précisent nos références, se déversent dans le lac de Tellamine, en passant par l’agglomération de Hassi Ameur. On rappelle que la zone industrielle n’est pas équipée de système d’évacuation de ces eaux d’où la dégradation de l’environnement. A plusieurs reprises, la wilaya a adressé des mises en demeure aux opérateurs dont les activités sont à l’origine de ce désastre, mais ces démarches restent loin d’être répressives, il s’agit surtout de parer à toute catastrophe immédiate. Selon les mêmes sources, ces zones ne sont malheureusement ni préparées, ni équipées face à d’éventuels aléas de la nature et expliquent que le cadre de vie est déplorable à cause de cet épineux problème d’hygiène du milieu. Encore faut-il que les copropriétaires occupant les lieux paient leurs taxes avant d’exiger une meilleure qualité de prestations de services. Toujours au niveau des zones industrielles, les services compétents de la wilaya d’Oran ont procédé à un audit d’une vingtaine d’entreprises pour les inciter à se conformer aux textes de loi qui régissent le secteur de l’environnement. Cette opération est loin d’être une simple formalité et les prescriptions proposées doivent être exécutées par les opérateurs. Toutefois, plusieurs interrogations restent posées quant au sort qui a été réservé aux milliards de centimes ayant été dégagés dans les années 90 et consacrés initialement à la réalisation des travaux de viabilisation dans les zones industrielles. En effet et en l’absence d’une canalisation intacte pour le déversement des eaux usées, de multiples unités de production dans la zone industrielle de Hassi Ameur continuent à produire quotidiennement d’importantes quantités de déchets toxiques qui aboutissent dans la nature. De leur côté, les services de l’inspection de l’environnement affirment avoir notifié plusieurs mises en demeure aux unités industrielles polluantes implantées, notamment dans les zones industrielles de Oued Tlélat et Es Sénia. Ces mêmes services révèlent l’existence d’un nombre important d’unités industrielles qui continuent à déverser leurs déchets dans la nature. La commission de wilaya envisage de renforcer les mesures de contrôle et d’inspection à la veille de la saison estivale et pourrait même proposer la fermeture de certaines unités polluantes. Sifi/S.A.
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