Algérie

Une commission d'enquête dépêchée à la Cnac



La direction générale de la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage) a réagi aux problèmes soulevés par les employés de l'agence de Tamanrasset lors de leur tout dernier sit-in de protestation. Une commission d'enquête composée de deux inspecteurs centraux a été ainsi dépêchée, jeudi dernier, dans la wilaya pour s'enquérir de la situation et surtout pour vérifier la véracité de l'information évoquant l'agression physique d'un syndicaliste par le directeur de l'agence en question.Les membres de la commission, appuyés, faut-il le signaler, par un membre de l'APW de Tamanrasset, l'inspecteur général et celui du travail de la wilaya, se sont réunis avec les employés qui sont appelés à fournir toutes les preuves palpables justifiant leur rouspétance contre le responsable de l'agence. D'après notre source, ils ont parlé de tout et de rien en se basant sur des témoignages qui ne reposent sur aucun fait avéré. Les employés auditionnés ont dénoncé "l'autoritarisme" et "le despotisme" de leur responsable hiérarchique sans fournir la moindre preuve confortant leurs propos.
Contacté par nos soins, le directeur de la Cnac de la wilaya de Tamanrasset, Abdelghani Kherbache, s'est montré confiant, voire rassuré de pouvoir enfin expliquer aux membres de la commission les véritables problèmes motivant l'action de ses subordonnés. Le seul tort retenu contre lui était d'avoir instauré une nouvelle discipline de travail permettant d'atteindre les objectifs de la caisse qui, contrairement aux années précédentes, enregistre un engouement sans pareil.
Pour étayer ses propos en matière de chiffres, Kherbache a fait savoir que le nombre de dossiers traités, qui était de seulement 22 en 2017, a atteint 105 en 2018 et 185 en 2019. "Les employés ont compris qu'il faut changer certaines habitudes et qu'ils doivent se mettre sérieusement au travail pour atteindre les objectifs de l'agence. La satisfaction des promoteurs est notre devise. Je ne dois pas faillir à la mission qui m'a été confiée et se livrer à la débandade.
Les instructions de la direction générale sont claires dans ce sens, et je ne fais que les appliquer", précise le directeur qui tient à faire savoir que la véritable source du conflit n'est pas encore connue. "Ce n'est pas normal de contester la mise en place de caméras de surveillance et d'une pointeuse, car ce sont des moyens de protection plus qu'indispensables dans une administration en contact direct avec le public.
Les employés peuvent ainsi se sentir en sécurité afin d'accomplir le travail qui leur avait été confié en toute quiétude", ajoute notre interlocuteur en affirmant avoir fourni au procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset des enregistrements audiovisuels dans le cadre de l'enquête enclenchée à la suite d'une plainte de l'employé qui l'a accusé d'"agression".

RABAH KARÈCHE


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