Algérie

Une coalition de partis rejette la durée de la transition



Une dizaine d'organisations politiques maliennes ont rejeté dimanche la durée de la transition de 5 ans proposée par le gouvernement à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le ministre malien des AE, Abdoulaye Diop, a déclaré samedi qu'il avait présenté au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo Addo, une prolongation de 5 ans de la transition, au plus, à compter du 1er janvier. Les Assises nationales de refondation, organisées du 11 au 30 décembre dernier, ont recommandé une transition d'une durée de 6 mois à 5 ans, sans trancher. Dans un communiqué, le «Cadre d'échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie» indique que cette échéance, outre qu'elle «viole la Charte de la transition, n'a pas fait l'objet de discussions au Mali et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde du peuple malien». «Par conséquent, le cadre rejette ce chronogramme unilatéral et déraisonnable». Le «Cadre d'échange» avait déjà refusé de prendre part aux Assises. «On veut que le délai de la transition ne soit pas lié aux Assises. On veut les dissocier pour aller à l'organisation rapide des élections», avait expliqué Sékou Niamé Bathily, chargé de communication du «Cadre d'échange». Les dirigeants ouest-africains se réuniront en sommet extraordinaire sur le Mali le 9 janvier à Accra. Le 12 décembre, ils avaient exigé des élections en février au Mali et menacé d'imposer des sanctions supplémentaires dès janvier sans engagement des autorités maliennes à organiser des élections le 27 février 2022. Mais les autorités maliennes ont notifié à la Cédéao qu'elles seraient dans l'incapacité d'organiser des élections présidentielle et législatives en février 2022, invoquant l'insécurité persistante dans ce pays pauvre et enclavé, livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, et aux violences de toutes sortes. Le «Cadre d'échange» réunit plusieurs partis et regroupements de partis, dont le Rassemblement pour le Mali de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta et le Yelema de l'ancien Premier ministre Moussa Mara.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)