Le programme de clôture de la 5e édition du festival maghrébin de musique andalouse de Koléa (Tipasa) aura été chargé, dense et a laissé beaucoup de mélomanes sur leur faim.Pas moins de 5 artistes assis devant l'orchestre, le constantinois Abbas Righi, le marocain Hadj Mohamed Badjedoub, l'algérois Samir Toumi, la Tunisienne Benmoussa Sirine, le Tlemcénien Hadj Kacem se sont relayés pour interpréter des airs andalous durant 1h30. Les mélomanes présents avaient eu droit à quelques extraits des 3 écoles de musique andalouse algérienne, à celle de la Tunisie et à celle du Maroc. Chaque chanteur avait droit à 20 minutes pour offrir son cadeau musical au public privilégié de cette soirée. Une richesse musicale qui n'avait pas laissé indifférente l'assistance. La maison de la culture de Koléa, un joyau, s'avère exiguë pour accueillir les familles mélomanes de Koléa, ce qui explique leur mécontentement. Les organisateurs avaient loué les services d'une société privée de gardiennage et de sécurité d'Alger pour assurer le bon déroulement des spectacles de cette 5e édition.
Bien entendu, cela n'a pas été du goût de nombreux citoyens. Certains directeurs de l'exécutif de la wilaya de Tipasa avaient du mal à accéder à la tribune. Heureusement qu'il y a eu des interventions pour faire fléchir les agents de cette société de gardiennage. Les consignes étaient trop strictes, suscitant l'ire des fans de la musique andalouse. Les organisateurs avaient offert cette fois-ci au public une scène digne d'un festival maghrébin, colorée et superbement illuminée, tout en prenant le soin d'éviter les sempiternels problèmes techniques. Pour revenir à l'objet de cette soirée de clôture qui avait eu lieu à la veille de la célébration du 59e anniversaire du déclenchement de la guerre libération nationale, Hamid Benblidia, le commissaire du festival, avait conçu un programme qui a réuni Tunisiens, algériens et marocains. Une soirée purement maghrébine, tant par la présence des chanteurs que par celle des musiciens au nombre de 24 qui composaient l'orchestre maghrébin de musique andalouse.
Hadj Pirou, un marocain ami de l'Algérie, qui avait eu le privilège d'accompagner les monuments de la musique andalouse lors de différentes manifestations culturelles, en l'occurrence Bensari Redouane, Dali Abdelkrim, Dahmane Benachour, Sid Ahmed Serri, était présent à cette clôture. Hadj Mohamed Badjedoub que les mélomanes attendaient, après son tour de chant éclair, est revenu à la charge pour achever cette soirée avec sa Fi Yacha pour allumer le feu et réchauffer l'ambiance dans une salle pleine à craquer. Youyous et applaudissements accompagnaient le maître. Un rythme fou s'installe. Ses compatriotes marocains de Chabab El Andalous (Rabat) qui faisaient partie de l'orchestre soutenaient le tempo, jusqu'à entraîner au pied de la scène Khalida Toumi et Fadila Laânan, respectivement ministre algérienne de la Culture et ministre de la Culture de la Fédération Wallonie Bruxelles (Belgique) sur la piste, afin de permettre aux deux femmes ministres de danser quelques instants avant de s'enlacer sous les rafales des flashes des appareils photographiques.
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Posté Le : 02/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com