Publié le 18.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
Des centaines de stands occupés par autant de maisons d'édition algériennes et étrangères ont constitué de véritables ruches pour les férus de lecture. Ces derniers s'y agglutinaient interminablement pour parcourir des yeux et des mains les titres de livres exposés pour finir par en choisir ceux avec lesquels ils repartiront...
Une très belle page de l'histoire de la culture algérienne vient d'être inscrite avec des lettres d'or suite à la tenue de la 27ème édition du Salon international du livre d'Alger. Une édition couronnée d'un immense succès à tout point de vue. Aucune fausse note n'a été enregistrée durant toute la durée du Sila. Malgré une affluence des plus spectaculaires, à aucun moment les organisateurs n'ont été débordés.
L'organisation a été impeccable. Tout au long des dix journées qu'a duré le salon, des centaines de milliers de citoyennes et de citoyens, en provenance des quatre coins du pays, ont pu passer des moments agréables, très agréables, empreints de bonheur et de convivialité.
Des centaines de stands occupés par autant de maisons d'édition algériennes et étrangères ont constitué de véritables ruches pour les férus de lecture. Ces derniers s'y agglutinaient interminablement pour parcourir des yeux et des mains les titres de livres exposés pour finir par en choisir ceux avec lesquels ils repartiront. Et, pour cela , les visiteurs ont eu l'embarras du choix. Il y en a eu pour tous les goûts. Samedi, dernier jour du Sila, a été des plus animés.
Une présence exceptionnelle des écrivains. Au stand Barzakh, l'infatigable Mustapha Benfodil a été l'invité du jour. Il a assuré une séance de vente-dédicace tout en échangeant interminablement avec ses lecteurs.
Le même stand a accueilli la romancière Maïssa Bey. Samedi, on ne pouvait se placer sur une distance de dix mètres sans croiser un ou plusieurs écrivains.
Au stand des éditions françaises Acte Sud, les deux écrivaines Ania Mezaguer et Saliha Kaci contemplent les derniers exemplaires de livres non encore vendus.
En 10 jours, la majorité des livres exposés dans ce stand a été vendue. Il ne reste plus grand-chose. Pourtant, les prix dans ce stand sont élevés.
Les romans en français de Naguib Mahfouz étaient tous affichés à plus de 1500 DA. L'un d'eux a été proposé à 3200 DA. Cependant, tous les romans du prix Nobel de littérature ont été vendus avant la fin du Sila.
Le stand des éditions Acte Sud n'a pas été le seul à avoir connu un tel succès. Lorsque nous passons au stand des éditions Hachette Livre International samedi en fin de journée alors qu'il ne restait que quelques minutes pour le baisser de rideau du Sila, nous constatons que les étals sont vides.
La majorité des ouvrages a été vendue. Ce stand était l'un des plus achalandés du Sila. En plus, il proposait une infinité de chefs- d'oeuvre mondiaux dont Le scandale du siècle de Gabriel Garcia Marquez, livre introuvable en Algérie. Mais aussi le roman culte Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee. Au stand français des éditions Pocket, il ne restait pas grand-chose.
Les visiteurs se sont rués sur les classiques français qui ont vite disparu des étals, comme les romans de Victor Hugo, mais aussi des titres ayant traversé des générations comme Les liaisons dangereuses ou La princesse des Clèves. La majorité des livres de Yasmina Khadra, en format poche, exposés dans le stand Pocket, ont été épuisés. Il ne restait que trois titres encore disponibles en ce dernier jour. Au stand des éditions El Qobia, l'un des plus animés de ce Sila, l'ambiance n'a pas baissé d'un iota en ce dernier jour.
En fin d'après-midi, le stand en question grouillait encore de monde. De nombreuses écrivaines y étaient en train d'animer des ventes-dédicaces, dont Hayba Taida, Ania Mezaguer, Houria Bousdira, Fella Andaloussia...
Chez l'Enag (Entreprise nationale des Arts graphiques), Abdelkader Bendamèche, spécialiste de la chanson algérienne et plus particulièrement du chaâbi, dédicaçait également ses livres. Au fur et à mesure que la journée tirait vers sa fin, les visiteurs ne faisaient qu'affluer davantage sur le Sila. Il s'agit essentiellement de familles. Quelques stands ont commencé à plier bagage quand nous quittons le Pavillon central pour nous rendre à l'espace enfant. Ce dernier a fait le bonheur de milliers d'enfants tout au long de ces dix journées. En plus des livres qu'ils pouvaient choisir et acquérir dans l'un des centaines de stands érigés dans cet espace, les enfants ont eu droit à de longues séances de coloriage et de jeux éducatifs ainsi qu'à des spectacles de clown et d'animation. Le Sila 2024 a tenu toutes ses promesses. Vivement la 28ème édition!
Aomar MOHELLEBI
Posté Le : 18/11/2024
Posté par : rachids