Algérie

Une clôture en apothéose 46E EDITION DU FESTIVAL DU THEÂTRE AMATEUR DE MOSTAGANEM



Une clôture en apothéose 46E EDITION DU FESTIVAL DU THEÂTRE AMATEUR DE MOSTAGANEM
El Moudja a séduit
Berceau du théâtre national, Mostaganem recèle un riche patrimoine culturel et diversifié inestimable.
Ville du 4e art par excellence depuis l'avènement du défunt Abderrahmane Kaki, la 46e édition du Théâtre national amateur qui s'est tenue du 24 au 31 août, vient de baisser rideau à Mostaganem.
Timimoune, Adrar, M'sila, Khemis Miliana, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Constantine, ainsi que la ville d'accueil qui s'est présentée avec trois troupes locales, l'ensemble des pièces qui ont été présentées sous un chapiteau au fameux quartier les Salamandres, ont eu des moments d'écueil et de distractions assez remarquables. Le cas de la coïncidence du passage d'une création théâtrale avec le climat naturel qui s'est détérioré soudainement dans la soirée de jeudi dernier vers 23h, de la pièce Les nuits d'horreur primé en 2010, a été longuement commenté par l'assistance. Les localités de la ville de Abderrahmane Kaki, tels que Mezaghrane, Lakhdar Sidi Benkhelouf, Stidia et plus, ont été animées de plus belle. 12 troupes théâtrales hors compétition, et 12 autres amateurs, qui ont participé à cet événement culturel, dont trois troupes de Mostaganem n'ont pas démérité, notamment par le nombreux public mostaganémois qui s'est retrouvé en symbiose avec bon nombre de sujets qui ont été abordés, à commencer par la médiocrité et autres ignorance et inculture qui prennent le dessus sur l'intelligence. La qualité de la sonorisation laissait à désirer, afin de mieux avancer dans ce genre d'organisations qui doit harponner tout son temps et moyens pour répondre aux besoins, selon des observateurs interrogés sur les lieux.
S'exprimant dans une conférence-débat sur les différentes productions, notamment les deux pièces théâtrales, Les nuits d'horreur, de Boudouaou et une deuxième pièce du genre comédie, Silmoukridj (le réalisateur) de Khemis Miliana qui ont été présentées durant la soirée de jeudi dernier, metteurs en scène et comédiens amateurs se sont exprimés, tout au long de cet événement sans pour autant hésiter à rappeler que si des lacunes et insuffisances ont été enregistrées, ce sont des amateurs qui veulent apprendre et avancer dans le domaine du théâtre pour la plupart du temps.
Par ailleurs, le devoir de conscience n'a pas échappé à certains hommes de lettres et spécialistes en la matière à relever l'hérésie du monde artistique en allant jusqu'à attirer l'attention sur l'idéologie de la doctrine chiite qui a utilisé le théâtre pour faire passer des messages à n'importe quel prix. Khiat Ahmed, enseignant spécialisé à l'Université Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou, s'est dit étonné par l'adaptation du texte La nuit d'horreur vers le théâtre, dont le texte a été primé en 2010 par le prix Kaki d'or à Mostaganem, alors qu'il s'agit d'une oeuvre philosophique pas facile à comprendre, même par les plus avertis.
«Sans porter de jugement de valeur, je dirai que c'est un texte philosophique très lourd qui n'a pas été adapté sur scène dans son originalité», a-t-il dit, tout en se limitant à la critique du texte. La nécessité de faire la part des choses, notamment lorsqu'il s'agit de citations des versets coraniques dans la création théâtrale, est une très lourde responsabilité morale, intellectuelle et artistique, ajoute-t-il. S'il y a une critique à faire contre les projets en question, c'est aux réalisateurs d'assumer leurs responsabilités et non pas aux comédiens de répondre sur des questions qui les dépassent et ne les concernent pas, a-t-on indiqué. Notons que le réalisateur de la pièce, La nuit d'horreur n'a pas daigné se présenter pour répondre aux différentes questions qui ont été posées sur le sujet. Le suivi des bons exemples en matière de choix des textes, prononciation des messages dans un environnent artistique adéquat, revient à tout un chacun d'assumer ses responsabilité afin d'améliorer le rendement artistique qui doit investir dans l'intérêt général et l'éducation des enfants. La mise en valeur du patrimoine national, tout en étant ouverte sur le monde, est de mise. La distinction des lauréats est attendue pour l'après-midi de la journée.


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