Algérie

Une clinique fermée, d?autres en voie de l?être



L?information portant fermeture de la clinique El Djazaïr, à Annaba, révélée depuis quelques jours déjà par plusieurs structures de la santé, n?a nullement étonné l?opinion publique à Annaba. La décision prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière était attendue. Elle est la conséquence de l?exercice illégal de la médecine, dûment constaté par les inspecteurs dépêchés par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Pour le même motif, cette clinique privée avait précédemment fait l?objet d?un blâme. « J?adhère pleinement à tout ce qui se fait dans le strict respect de la loi. Il est impensable que chaque praticien du secteur public puisse s?arroger en toute impunité, un temps complémentaire à sa convenance. Cette clinique, comme toutes celles en activité à travers le territoire national, doit se soumettre à la réglementation », affirme le docteur Ayadi, président du Conseil régional de l?Ordre des médecins (CROM) d?Annaba. Il a, par ailleurs, précisé que ce dossier fera l?objet d?une étude par le CROM pour déterminer le degré d?implication des uns et des autres. D?autres cliniques pourraient faire l?objet de la même mesure dans les prochaines semaines. Expérience aidant, les enquêteurs du département de Amar Tou ont pris toutes les précautions d?usage pour ne pas faire dans la précipitation. La décision de fermeture pour une période d?un mois, adressée à la direction de cette clinique, a été mûrement réfléchie. Elle est une très sérieuse mise en garde à l?endroit de toutes les cliniques privées en activité dans le pays. A Annaba, certains gérants de cliniques privées donnent l?impression d?agir en terrain conquis. Pas un jour ne passe sans que l?opinion publique locale soit alertée par un fait anormal ; qu?une rumeur circule sur telle ou telle autre pratique illégale dans le domaine de la prise en charge médicale d?un patient ; du prix prohibitif appliqué pour une intervention chirurgicale ; de l?obligation tacite (RDV fixé à plusieurs mois dans un établissement public) faite à des patients de se faire opérer à des prix très onéreux dans une clinique privée? Ces faits ont été signalés à leur tutelle par la direction de la santé et de la population du secteur sanitaire de la wilaya et du Centre hospitalo-universitaire d?Annaba. La récente réaction du ministère est certainement le début d?une opération tendant à rendre aux gestionnaires des structures décentralisées de la santé leur crédibilité.


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