Algérie

Une classe politique aux abonnés absents


La rentrée politique ne porte aucun signe montrant une dynamique palpable de la part de la classe politique. Les événements politiques, économiques et sociaux s'expriment avec acuité, alors que les partis et la société civile sont plongés dans une léthargie renseignant sur l'impasse où s'engage ladite classe sociale politique. Chaque rentrée sociale est caractérisée par un dynamisme signé par les partis de la majorité et de l'opposition. Notre classe politique brille par son absence quant à son implication dans les affaires qui concernent la vie politique et les préoccupations des citoyens lambda. La question du pouvoir d'achat, la rentrée scolaire et les questions politiques de l'heure, ne semblent pas intéresser la classe politique qui se résigne à un silence de marbre pour ne pas dire qu'elle est inexistante sur la scène politique nationale. On entend des discours sur le renouvellement du champ politique et l'amélioration de la prestation partisane. Mais en aucun cas ces «voeux» n'ont été traduits en actes sur les terrains politique, social et économique. Il est de notoriété publique que la société évolue politiquement en se référant à sa classe politique et à sa prestation. La société est livrée à elle-même. Elle est à la recherche des alternatives à même d'améliorer son quotidien et faire face à la cherté de la vie. Ces préoccupations, exprimées par la société, doivent constituer des éléments de réponse et une forme de programme pour les partis politiques, dans la perspective d'asseoir une démarche concrète pour le règlement de ces problèmes quotidiens qui taraudentl'esprit des larges couches de la société. L'Etat fonctionne à travers ses institutions élues mais aussi par des partis de l'opposition, qui sont censés apporter la contradiction à la majorité au pouvoir via une présence concrète au sein de la société. Cette réalité est presque absente dans la pratique politique nationale. Les partis politiques ne se manifestent qu'à l'approche des joutes électorales. En dehors de cette occasion, la classe politique ne s'intéresse nullement du quotidien des citoyens qui se débattent dans la spirale des problèmes sociaux lesquels ne cessent de s'aggraver. La classe politique est responsable de la situation dans laquelle est plongé le citoyen lambda. Sa mission consiste à travailler pour l'amélioration de la situation de la majorité des citoyens livrés à eux-mêmes et sans moyens politiques de défense de leurs intérêts. Le renouvellement de la classe politique est devenu une exigence nationale pour pouvoir sortir de cette inertie politique qui impacte la société dans son ensemble. Il est temps que la société s'approprie de nouvelles formes d'organisation citoyennes, afin de dégager une nouvelle classe politique à la hauteur des enjeux qui se dressent à la majorité des citoyens sur les plans économique et social. La prestation actuelle de la classe politique ne peut plus produire un sursaut à même d'enclencher un nouveau processus sur le plan politique. La culture rentière et clientéliste a ravagé le champ politique, au point que la présence des partis se limite à une joute électorale périodique, sans plus. La rupture s'impose avec la pratique en présence pour pouvoir s'arrimer aux nouveaux défis de la société et ses attentes légitimes concernant l'amélioration de ses conditions sociales et économiques. Les partis politiques sont appelés à s'arrimer aux attentes de la société afin d'asseoir les véritables jalons d'un changement intrinsèque, tenant compte des intérêts suprêmes de la patrie. Sans cette approche visant à renouveler concrètement la classe politique, la situation sociale et économique des couches larges de la société plongera davantage dans le dénuement et la paupérisation.
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