C'est le chaos qui domine, avec l'informel pratiqué au vu et au su de tous, un marché de gros qui ne répond pas aux règles élémentaires d'hygiène et de sécurité et une gestion anarchique de la circulation à l'intérieur du tissu urbain.En dépit de son statut de cité urbaine, la ville de Tighennif a toujours gardé l'aspect d'un grand village. La ville, étroitement liée au personnage historique connu sous le sobriquet de l'homme de Palikao, reste victime de la mentalité de ses résidents.
Cette ville aux différents clichés s'est avérée difficile à gérer, comme l'attestent les maires, au nombre de six, qui se sont succédé à la tête de l'APC. Faute de stabilité à tous les niveaux, la situation de la ville se dégrade chaque jour un peu plus, et les différents projets tous secteurs confondus enregistrent des retards considérables. Le tableau présenté de cette cité est le reflet d'une négligence caractérisée de la tutelle qui affiche une passivité sans limites à l'égard des élus locaux, lesquels sont guidés par le souci de s'adonner à des activités afin de régler leurs problèmes personnels au détriment de l'intérêt général. Dès lors, c'est le chaos qui domine avec des commerces au noir, de l'informel pratiqué au vu et au su de tous, un marché de gros des fruits et légumes fréquenté par les commerçants de toute la région, qui ne répond pas aux règles élémentaires d'hygiène et de sécurité, une gestion anarchique de la circulation à l'intérieur du tissu urbain, ponctuée de stationnements sauvages de véhicules et même de tracteurs sur les trottoirs, obligeant le citoyen à emprunter carrément la chaussée, des espaces verts mal entretenus devenus des endroits désertiques, des trottoirs squattés par les quincailleries et les rôtisseries.
Dans le même sillage, il y a lieu de signaler que l'éclairage public fait défaut dans plusieurs quartiers, des richesses hydriques mal réparties avec des rotations du précieux liquide mal établies à travers les quartiers, des façades sans ravalement et des arbres de décoration sans entretien. Même les comportements condamnables de certains habitants écornent l'image de marque d'une ville de la préhistoire. À toutes ces lacunes est venue s'ajouter la pandémie qui a débouché sur un blocage à tous les niveaux et, à l'instar de certaines autres entités du pays, la ville tourne au ralenti. Dans ce contexte particulier, les représentants de la société civile, à leur tête les notables de la ville, n'ont pas affiché leur inquiétude ni tenté d'obtenir un rendez-vous avec les élus afin de leur demander des comptes relatifs à la gestion de la ville, ni établi un compte rendu sur la commune pour l'adresser à la tutelle afin qu'elle soit informée de la situation qui y prévaut. Pourtant, Tighennif, l'une des villes les plus peuplées de la wilaya de Mascara, bénéficie régulièrement de l'attribution de projets d'une grande importance, dont certains ne sont pas réalisés sous prétexte qu'il n'y a pas de terrains susceptibles de les abriter, alors qu'en parallèle des superficies de terre sont utilisées pour la construction de projets de second plan.
A. B.
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Posté Le : 18/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.liberte-algerie.com