Mais cela ne l'a pas pour autant aidé à sortir de sa profonde léthargie qui est le lot quotidien de sa population, car sans structures d'accueil des estivants ni actions à même de la sortir de l'état de sous-développement dans lequel elle se trouve depuis des décennies. Par ailleurs, faute de soutien de l'Etat, les fellahs ont fini par abandonner complètement les champs de vignobles qui, jadis, faisaient la réputation de cette région. Même les quelques abris de cultures sous serre ont été carrément arrachés par les rafales de vent ayant soufflé, ces derniers temps, sur le littoral. Quant aux élèves, ils sont obligés de fréquenter les établissements de la commune voisine de Bahara, relevant de la wilaya de Mostaganem car, à Dechria, ces structures d'enseignement font toujours cruellement défaut.Et ce n'est pas tout : ce qui a davantage aggravé son isolement, c'est cet étrange découpage administratif qui l'a rattachée à la commune montagneuse du Dahra, distante de 80 km, alors qu'elle est limitrophe de celle d'El Marsa. D'ailleurs, pour se rendre au siège de leur APC, les habitants doivent passer par le territoire de cette dernière localité avant de bifurquer vers le sud et emprunter une route sinueuse qui fait l'objet de travaux depuis plusieurs mois. Ce problème a été souvent soulevé par les villageois, mais aucune suite n'a été réservée à ce jour à leurs doléances pour remédier à ce long calvaire. Les rares visites effectuées sur les lieux par les autorités locales n'ont pas permis, selon eux, de débloquer la situation et de hisser cette cité balnéaire au diapason des autres villes côtières de la wilaya et du pays.
Posté Le : 18/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Yechkour
Source : www.elwatan.com