Algérie

Une cinquantaine d'associations agréées et actives à Constantine En attendant les perspectives culturelles des assemblées fraîchement élues



Une cinquantaine d'associations agréées et actives à Constantine                                    En attendant les perspectives culturelles des assemblées fraîchement élues
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Des centaines d'associations se sont constituées et ont investi la sphère culturelle constantinoise avec l'engagement d'apporter leur pierre à l'édifice. Pourtant, plus de la moitié d'entres elles ne sont pas reconnues par les autorités et les institutions locales faute d'avoir renouvelé leur bureau depuis des années. Une énième opération d'assainissement du fichier du mouvement associatif a eu lieu, il y a deux semaines. Les services administratifs concernés ont travaillé de concert pour mettre à jour toutes les données relatives à l'action associative culturelle dans le chef-lieu de la wilaya de Constantine et ses municipalités. Toutefois, la banque de donnée doit être revue et corrigée chaque année afin de permettre aux différents acteurs intervenant sur la scène culturelle de savoir quelles associations travaillent encore et sur lesquelles on peut compter. «Sur papier, il en existe beaucoup. Mais sur les diverses scènes artistiques et culturelles on en voit qu'une cinquantaine qui sollicite les gestionnaires et responsables de la culture pour d'éventuelles programmations ou assistance technique», a souligné le directeur de la culture de la wilaya de Constantine, M. Foughali. Actuellement on dénombre 51 associations recensées et agréées par la direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG). «L'épuration des listes n'est pas exhaustive. Il faut délivrer de nouveaux agréments aux associations ayant opté pour un autre nom et cela devra passer sans condition par des assemblées. Ce qui n'est pas le cas pour l'heure», a ajouté notre même source. Il y a aussi une catégorie d'associations qui ont gelé leurs activités, voire carrément quitté la scène culturelle, pour des raisons d'aptitude, de professionnalisme ou simplement à cause du manque flagrant de moyens logistiques et financiers. La concurrence est rude pour arracher une place sur les devants de la scène culturelle, surtout si les moyens sont dérisoires et que leur attribution est sélective. Ainsi la problématique pour ces «microcommunautés» reste souvent liée au manque d'espace adéquat pour y exercer. C'est une condition préalable pour l'octroi d'agrément. «C'est l'une des causes principales de cette démission. Une fois les trois années écoulées le président d'association est appelé, à revoir et recomposer son staff au terme d'une assemblée générale. Mais en l'absence de siège, on ne songe pas à passer par cette étape car elle est vaine et la réglementation est claire. Sans adresse point d'existence d'association», éclaire un ancien membre d'une association locale. Ce qui laisse sans réponse les multiples correspondances adressées aux présidents.Sur un autre registre les objectifs sont recommandés, voire obligatoires pour chacune des associations entrant en action. De l'avis de la direction de la culture : «C'est une étape importante pour baliser la programmation annuelle. Et l'invention et l'innovation demeurent fort prisées afin d'éviter des spectacles et des présentations similaires, à la longue ennuyeux.» Au moins sept associations locales bénéficient annuellement d'une manne étatique du fait de leur engagement et leur présence sur le terrain. «La tutelle encourage les associations qui activent et versent dans la promotion de l'acte culturel», a précisé le directeur. Si la quantité est présente, la qualité des productions est, elle, à revoir. Sur ce point M. Foughali insiste sur «la coordination entre les associations homologuées et les organismes culturels à travers toutes les communes sans exclusion ou exception pour un dispatching artistique et culturel judicieux et répondant aux aspirations de la
population avec en sus une note de professionnalisme et d'innovation». Malheureusement, «il est des voix qui s'élèvent pour réclamer des productions écrites à moult fois. Ce qui ne cadre pas avec la stratégie de socialisation».Constantine qui, à l'instar des 47 autres wilayas du pays, a renouvelé ses assemblées populaires et son assemblée, de wilaya se doit de s'intéresser à un secteur sensible. La culture ! Ce vecteur rarement évoqué dans les conclaves se doit une renaissance pour asseoir une nouvelle ère «basée sur la communication et la qualité des 'uvres». A cet effet le directeur du secteur à Constantine tient à saluer ce renouvellement tout en priant «les APC et APW au dialogue pour booster davantage la culture à Constantine avec d'autres perspectives». En clair, sortir des sentiers battus demeure un autre cheval de bataille pour les décideurs et les deux assemblées ne sont pas en reste pour amorcer ce renouveau, par-dessus tout culturel. Cinquante, ou même deux fois plus, associations n'est pas un nombre qui pourrait être considéré comme un baromètre révélateur de l'impact des actions culturelles. APC et APW devraient - si des idées peuvent être produites dans ces assemblées communales populaire- recadrer, en collaboration avec la direction de wilaya de la culture, les futures projections.


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