Algérie

Une Chinoise à un policier : «Yaâtik darba»



Une Chinoise à un policier : «Yaâtik darba»
L'opération de démantèlement a été réalisée sans heurts. Les forces de police ont exécuté la tâche bien avant l'arrivée des vendeurs. Ces derniers, médusés, se sont regroupés à travers les ruelles et les trottoirs du quartier. «Quand on est arrivés ce matin, les policiers nous ont sommés de quitter les lieux. De notre côté, nous avons obtempéré sans aucune résistance», indique un marchand ambulant de légumes. Même stupéfaction de la part des vieux vendeurs. «On nous interdit de vendre, mais où irons nous ' Je suis un père de famille qui nourrit cinq bouches, qu'est-ce que je vais faire maintenant '», se lamente ce vendeur d'habits. Une Chinoise, qui vendait des napperons, lance un «yaâtik darba» (malédiction sur toi) à un policier qui éclate de rire face à l'outrecuidance verbale de la vendeuse. Un homme intervient. Il ne veut pas être «mis dans le même sac» que les délinquants. «J'ai 42 ans. Je suis un enfant de Cervantès. Nous ne sommes pas des voyous, mais nous n'avons pas trouvé de travail et on n'a jamais fait de mal à personne», se défend-il. Il explique que la commune de Belouizdad a procédé, il y a une année, au recensement des marchands ambulants. «On nous a donné des bons comportant des numéros. On nous a promis des locaux au niveau du nouveau marché de l'association caritative à la rue Rochai-Boualem, mais rien n'a été fait depuis deux ans déjà», souligne-t-il. Des jeunes venant de la commune des Eucalyptus et d'autres banlieues font part de leur déception. Des représentants de vendeurs illégaux résidant à Belouizdad ont décidé d'aller à la rencontre du P/APC pour trouver une solution à leur situation. «Le P/APC nous a reçus et nous a affirmé qu'on figure sur la liste des bénéficiaires du nouveau marché. Demain (aujourd'hui), on aura une autre réunion avec lui pour éclaircir notre situation», explique Smaïl, un des délégués.


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