Algérie

Une cherté exceptionnelle



Une cherté exceptionnelle
Le constat est sur toutes les bouches. Jamais les fruits n'ont été aussi chers durant le Ramadhan que cette année.Une situation qui tranche complètement avec celle des années précédentes, où le citoyen arrivait tout de même à s'offrir au moins un genre de fruit. Quelque peu abordables peu avant le début du mois de jeûne, les prix des fruits, contrairement à ceux des légumes qui ont très vite repris des tarifs habituels, ont bondi d'une manière incompréhensible, allant parfois du simple au triple, comme ce fut le cas des pastèques.Ces dernières, après avoir baissé jusqu'à 45 DA/kg ont subitement pris un extraordinaire envol vers 150, voire 170 DA. Ces derniers jours, et avec le frein enclenché par les consommateurs, les prix ont amorcé une descente vers les 75 DA. Les citoyens friands de ce fruit riche en eau, se sont même rabattus sur des portions de pastèque que le vendeur découpe.Les fraises, dont le prix avait commencé à amorcer une descente vers les 100 DA, ont renchéri pour ne plus descendre au-dessous des 140 DA. Le melon et le cantaloup ne sont pas en reste, puisqu'ils ne se monnaient pas à moins de 150 DA le kilogramme. L'abricot, d'habitude bon marché, se maintient, en dépit parfois de sa qualité, à plus de 110 DA. En plus de ces fruits, il y a aussi le lot des intouchables formé par la cerise, qui a souffert des dernières pluies, et surtout des chutes de grêle, la pomme, la nectarine et la pêche. La cerise caracole à 650 DA, alors que la nectarine a atteint les 500 DA pour les plus fermes. La pomme n'est pas en reste, avec les 400 à 450 DA le kg ou encore les pêches entre 300 et 350 DA.Beaucoup de gens n'hésitent pas à reconnaître qu'ils ont décidé de passer outre la consommation de certains fruits en attendant une accalmie de la mercuriale. Les pastèques sont les plus regrettées en cette période, surtout pour leur effet désaltérant après une journée de jeûne.Une bonne note tout de même cette année. Le citoyen ne semble plus être pris par la frénésie qui le caractérisait habituellement en cette période de jeûne. L'autre constat de ce Ramadhan est la réelle force des consommateurs qui peuvent influer sur la mercuriale pour peu qu'ils agissent de concert envers certains produits incompréhensiblement très chers. Une arme qui peut être efficace contre les spéculateurs.


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