Algérie

Une charte pour renforcer son rôle professionnel et l'associer au développement



Une charte pour renforcer son rôle professionnel et l'associer au développement
La Journée internationale de la femme, correspondant au 8 mars, se prépare. Les ministères du Travail et de la Solidarité nationale, en présence des syndicats, se sont réunis lors d'une conférence sur le thème de la femme travailleuse.Cette réunion a été l'occasion de rendre hommage à la femme algérienne pour ses efforts consentis et son combat pour s'imposer dans le monde du travail. Un chemin qui reste encore long, malgré les acquis arrachés. Adoption de la charte de la femme travailleuse Les participantes à la conférence nationale sur la femme travailleuse et le dialogue social ont approuvé, jeudi à Alger, le projet de charte de la femme travailleuse qui a la tâche de renforcer le rôle de la femme dans le domaine professionnel et favoriser sa contribution au processus de développement. La charte planifie à travers ses articles, de dédier un quota minimal de 30% d'emplois aux femmes dans tous les domaines en tenant compte des diplômes, compétences et expériences. Selon l'article 7 du projet de charte, les employeurs publics et privés s'engageraient à respecter le quota proposé et, en contrepartie, des mesures incitatives fiscales, parafiscales et bancaires seront accordées aux entreprises publiques et privées. Composée d'une vingtaine d'articles, la charte souligne la nécessité de consacrer aux femmes un quota de 30% des postes de responsabilité à tous les échelons de la hiérarchie syndicale tout en réservant un quota de 30% au minimum des postes supérieurs ouverts au sein des établissements publics, administratifs et à caractère économique. L'article 14 propose de prolonger le congé de maternité à 18 semaines tandis que les modalités d'application de cette disposition doivent être précisées. La charte insiste sur l'impératif de prolonger le droit aux heures d'allaitement à deux années, d'alléger les horaires de travail des parents ayant à charge des enfants présentant un handicap et d'accorder à la femme qui accueille un enfant dans le cadre de la «kafala» un congé de maternité sur présentation des pièces justificatives. Le document du projet de charte a fait l'objet d'enrichissement et d'examen au niveau des ateliers de travail de cette conférence. Il s'agit d'une synthèse de nombreuses propositions ayant sanctionné les conférences régionales sur la femme travailleuse en 2013 qui ont regroupé les représentantes de divers secteurs, syndicats, et associations féminines. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, a informé, au terme des travaux, d'un projet d'installation d'une commission intersectorielle regroupant des syndicalistes et des représentantes de la société civile pour la mise en place des mesures d'application de cette charte. A cette occasion, elle a encouragé la femme élue et celle activant dans le mouvement associatif à accompagner la femme aux niveaux local et rural notamment en lui faisant part des mesures prises par l'Etat pour l'associer au processus de développement. Plus de 200 personnes représentant les départements ministériels concernés, les deux chambres du Parlement, des syndicats et des associations féminines, ont participé à cette conférence dont les travaux ont commencé mercredi. La participation de la femme travailleuse au développement économique est «un processus irréversible» Intervenant à l'ouverture de la conférence, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a souligné que «le double rôle que joue la femme en tant que travailleuse et syndicaliste ou membre aux instances dirigeantes de certaines organisations syndicales prouve qu'elle a pris les choses en main et que ses capacités de gérer et de participer au développement économique relèvent d'un un processus irréversible». Le ministre a rappelé «le Code du travail algérien qui s'inscrit en droite ligne» des conventions internationales que l'Algérie a adoptées, ajoutant que les législations nationales ne font pas de distinction entre la femme et l'homme. Il a cité, dans ce contexte, certaines procédures établissant «une discrimination positive en faveur de la femme» concernant la protection de ses droits en matière de travail de nuit, des congés de maternité, d'allaitement et autres. Il a rappelé à cette occasion les différents rapports de l'Organisation des Nations unies sur les droits de l'Homme qui soulignent que «la femme travaille pendant une durée équivalant aux 2/3 des horaires en vigueur dans le monde et produit la moitié de l'alimentation mondiale, mais que son salaire ne dépasse pas les 10% du revenu dans le monde». De son côté, Mme Souad Bendjaballah a souligné que cette rencontre «vient couronner une série de rencontres auxquelles ont participé près de 140 femmes représentant différents secteurs d'activités, syndicats de travailleurs, patronat et associations activant dans le domaine de la promotion de la femme». Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a mis en avant l'avancée remarquable enregistrée par la femme travailleuse dans les secteurs économique, social et administratif, soulignant toutefois qu'«elle ne jouit pas pleinement de certains droits professionnels et syndicaux». Initiée par le ministère de la Solidarité nationale, cette conférence est marquée par la participation de plus de 200 personnes représentant les départements ministériels concernés, les deux chambres du Parlement, des syndicats et des associations féminines. Cette rencontre de deux jours a pour objectif de renforcer le rôle économique de la femme active et améliorer le taux de participation de la femme aux concertations et dialogues collectifs. L'objectif de cette rencontre est de renforcer le rôle économique de la femme active et de développer le pourcentage de participation de la femme aux concertations et dialogues collectifs.




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