Algérie

Une cérémonie de réinhumation émouvante au cimetière d'El-Kettar



Une cérémonie de réinhumation émouvante au cimetière d'El-Kettar
Une cérémonie de réinhumation des ossements de Larbi Ahcène plus connu sous le nom de Cheikh H'sissen a été organisée, samedi dernier, au cimetière d'El-Kettar à Alger, à l'occasion du 54e anniversaire de sa mort.
Cette cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la culture Khalida Toumi, du président de l'Association des amis de la rampe Louni-Arezki, organisatrice de l'événement, Lounis Aït Aoudia, des membres de l'association des amis de Cheikh H'sissen, de la veuve du défunt Lla Ghania, de l'ancien militant du FLN, Ali Haroun, d'artistes et d'invités. Après la lecture de la Fatiha, une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe où repose désormais le regretté artiste au cimetière d'El-Kettar. Cette cérémonie a été marquée par la présence notamment de son fils Yacine et des membres de sa famille. A cette occasion, le président de l'association des amis de Cheikh H'sissen du village de Tizi Ameur a tenu à évoquer le parcours de ce pilier de la chanson et la culture de résistance. De son côté, le président de l'Association des amis de la rampe Louni-Arezki, Lounis Aït Aoudia, a rappelé les grandes qualités de ce chanteur qui s'est distingué par un parcours riche, retraçant une époque historique et glorieuse de l'Algérie combattante. «Cheikh H'sissen était un immense chanteur. Son parcours est marqué par son humanisme et son appel à la résistance et à la liberté», a-t-il souligné. «Le défunt était un grand militant du mouvement national en 1940. Il a été pourchassé par les autorités coloniales en 1956 et est décédé le 29 Septembre 1958 à l'âge de 29 ans à Tunis où il a été enterré», a-t-il ajouté. Notre interlocuteur ajoutera qu'il chantait en arabe et en kabyle. «Parmi ses chansons phares, on peut citer Rah Tiri Nhar El Djemaâ, Natfakar El Mout Wa El Kdar Ya Inassani et Ya Tir El Kafs», a tenu à préciser M. Aït Aoudia. Une stèle en hommage au Cheikh H'sissen au village de Tizi Ameur Toujours dans le cadre de la commémoration de la disparition de Cheikh H'sissen, l'association des amis Cheikh H'sissen du village de Tizi Ameur envisage prochainement l'érection d'une stèle en hommage de Cheikh H'cicène dans la commune Mhenni, village de Tizi Ameur, daïra de Maâtkas (Tizi-Ouzou). Par ailleurs, et pour célébrer le 1er Novembre, le ministère de la culture, en collaboration avec l'association des amis de la rampe Louni-Arezki organisera à Alger, un grand hommage à cheikh H'sissen en guise de reconnaissance de son parcours artistique très riche et varié. Il était un repère pour notre culture et un résistant valeureux. De son vrai nom Ahcène Larbi, H'ssissen est né en 1929 à la Casbah d'Alger. Très jeune, il s'intéresse à la chanson et c'est El Hadj M'hamed El-Anka qui le captive au début. Par la suite, il se fixe sur Cheikh Khelifa Belkacem auquel il voue un grand respect. A l'âge de 23 ans, il forme son orchestre. Son activité musicale est doublée d'une action militante au sein du MTLD puis du FLN. Il meurt en 1958 à Tunis des suites d'une maladie pulmonaire. Parmi ses chansons les plus connues, il y a lieu de citer Elbaz quel Ghorab, Rah Tiri Nhar El-Djemaâ, Ettir Ghabli ou encore Netleb Rabbi Yaafou Aaliya.


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