Elle n'a même plus rien d'étonnant la tendance à la complaisance à l'égard du système qui fait qu'en matière de renvoi d'ascenseur, ce dernier ferme les yeux sur certains écarts condamnables. Comment ignorer la remarquable bienveillance du secrétaire général du l'UGTA à l'égard du système au moment où la fièvre électorale s'empare de pans de plus en plus imposants à travers le pays ' Il y a longtemps que plus personne, au sein de la Centrale syndicale, ne s'interroge sur l'intérêt des travailleurs ou enjoint à ces derniers, quand ils ne sont pas dans leur bon droit, de se calmer.Il y a longtemps que l'on n'entend plus parler de luttes syndicales au sens militant du terme.
Il y a des syndicats qui se mettent volontiers sous la coupe des pouvoirs publics, il y a ceux qui offrent leurs services à des idéologies qui ne rechignent pas à la dépense quand il faut infiltrer jusqu'aux pensées intimes et orienter les comportements, et il y a ceux qui suivent alternativement les premiers et les seconds.
Sidi Saïd et ces syndicats autonomes, qui ne dépendent pas de lui et ne partagent pas les mêmes objectifs. Lui en tant que patron syndical qui aura mis son autre grain de sel dans le désintérêt des Algériens pour la chose politique en dehors des périodes électorales. Ce que le système n'aurait réussi à obtenir qu'en partie. Et eux, des militants de causes pas toujours claires qui se sont émancipés d'une autorité centrale qui regroupait toutes les sensibilités et coiffait tous les combats.
«L'Etat a muselé l'UGTA , mais il a été incapable d'en faire un défenseur crédible de ses intérêts», m'affirmait pourtant un fonctionnaire fervent défenseur des quelques résistances au nivellement par le bas. Celles qui disent basta aux manigances et au clientélisme qui se sont, hélas, lentement mais sûrement érodées depuis l'assassinat de feu Abdelhak Benhamouda. Ceux qui troquent inlassablement un idéal contre un autre le savent, eux ! Ils ont eu, depuis, le loisir de confirmer le peu d'engouement pour la contestation dont on aura vite fait de calmer les ardeurs. Seul adversaire : les islamistes qui ne perdent jamais le cap.
M. B.
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Posté Le : 28/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com