Une centaine de lieux de culte seront réhabilités TIZI OUZOU

Les communes accusées de retarder le lancement des travaux.
La direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou vient de lancer les opérations de réhabilitation des mosquées et des lieux de culte. C'est, selon son communiqué, une centaine qui attend le lancement des travaux.
Des chantiers, rappelle la direction concernée, qui devraient déjà être lancés si ce n'était le retard accusé par les APC dans des fiches techniques. Toutefois, les travaux seront relancés et débuteront au mois d'avril prochain.
Ces opérations, en fait, sont dotées d'une enveloppe financière de
250 millions de dinars.
Le budget a été, pour rappel, inscrit au titre de l'exercice de 2010. La direction des affaires religieuses a décidé de lancer les travaux dans les communes de Draâ El Mizan, Tizi Ghennif et Boghni. Ce sont six mosquées qui verront les chantiers lancés donc le mois d'avril de l'année en cours. Selon le communiqué, les entreprises réalisatrices sont déjà à pied d'oeuvre pour l'installation des équipements nécessaires aux chantiers. Par ailleurs, cette même opération qui a débuté depuis plusieurs années, a doté une douzaine de zaouïas de budgets de réhabilitation. Pas moins de 60 millions de dinars ont été alloués pour cette opération.
Toujours au même chapitre, la direction des affaires religieuses a décidé de lancer les travaux de construction de la nouvelle grande mosquée d'Aghribs. Les travaux débuteront au courant du mois d'avril. Une enveloppe financière de 94 millions de dinars a été consacrée à ce projet qui n'est, en fait, pas nouveau. Il n'y a pas si longtemps, un conflit a éclaté dans la région à cause justement de ce projet. Les habitants de la région d'Aghribs considéraient d'un côté l'ancienne mosquée du village, déjà rénovée, suffisante comme lieu de culte.
D'un autre côté, un groupe de jeunes a décidé de lancer un projet de construction d'une nouvelle mosquée arguant du fait que le lieu de culte existant était construit sur un cimetière. Un véritable bras de fer a ainsi opposé les deux parties. L'une refusait la réalisation alors que l'autre insistait et avait, sans l'aval du village, construit les fondations.
Enfin, il est à rappeler que l'opération de réhabilitation des mosquées de la wilaya n'est pas nouvelle pour les habitants. Il y a quelques années, ces mêmes travaux étaient assurés annuellement par les villageois. Les frais étaient assurés par les cotisations alors que la «Touiza» se chargeait des travaux. C'est une des caractéristiques des habitants de tous les villages kabyles.
Des villages d'une Kabylie qui, selon toutes les statistiques, affiche le plus grand nombre de mosquées dans toute l'Algérie. La mosquée faisant partie d'un quotidien sociologiquement bien codifié qui ne tolère l'intrusion d'aucune autre forme de pratique religieuse que celle des ancêtres.