L'on se rappelle que l'an passé, le nouvel an amazigh, Yennayer 2970 qui coïncide avec le 12 janvier, a été célébré avec faste, partout à travers le territoire national, et Bouira particulièrement.En plus des festivités officielles, les associations culturelles de plusieurs communes ont fêté à leur manière cette journée ô combien chère aux populations locales qui la célèbrent depuis des lustres. Cette année, à cause de l'épidémie du Covid-19, les célébrations frisent le caractère symbolique, tant les programmes sont réduits à leur plus simple expression, avec beaucoup de virtuel.
Ainsi en est-il du programme tracé par la Direction de la culture de la wilaya. Un programme censé s'étaler sur plus de 10 jours, mais dont beaucoup d'activités inscrites ont vu une participation limitée du public, et parfois d'une manière quasiment virtuelle. Comme ce lancement officiel de la semaine de Yennayer organisée dans la commune d'Aghbalou, plus exactement depuis Takerboust, qui est considéré comme le plus grand village d'Afrique selon certains responsables de la Direction de la culture ; un village de plus de 13 000 âmes.
Le coup d'envoi de cette semaine culturelle a été lancé le 5 janvier dernier, depuis une maison traditionnelle où l'on retrouve tous les ustensiles et autres objets utilisés par une famille amazighe d'antan. Sur place et en présence de quelques invités dont entre autres, des artistes, la directrice de la culture de la wilaya de Bouira, et une dizaine de familles, l'événement a été diffusé en direct via la page facebook de la Direction de la culture dans laquelle on pourra voir, la vie quotidienne d'une famille kabyle à l'ancienne ainsi qu'une reconstitution d'une fête de mariage.
Cela étant, au niveau du chef-lieu de wilaya, une exposition d'objets du terroir, de plats et de gâteaux traditionnels, de tapisseries et du métier à tisser est prévue devant le siège du théâtre régional Amar-Laskri, ainsi que plusieurs représentations théâtrales, chants.?Pendant la journée du 12 janvier, le premier jour de l'an amazigh, la Direction de la culture a rendu hommage à deux figures de la culture au niveau de Bouira, qui nous ont quittées récemment ; il s'agit de Slimane Soualah, connu au niveau de la wilaya et même à l'échelle nationale, pour sa participation à toutes les manifestations culturelles, tant il excelle dans l'artisanat et à tout ce qui a trait aux activités traditionnelles comme l'extrait des huiles de certains fruits cultivés ou sauvages de la région. Sa dernière participation a eu lieu le 15 octobre dernier à l'occasion du lancement de la campagne labours-semailles où il a exposé avec son épouse, au niveau de la salle omnisports, outre les objets réalisés en poterie, d'autres huiles tirées des fruits de la région, et la dernière en date, celle extraite de la figue de Barbarie. Le défunt connu pour son bon c?ur et son sourire légendaire, avait plusieurs projets pour la région. Il comptait élargir ses activités et recruter le maximum de personnel. Le deuxième artiste est le poète Ali Kharoubi d'Ath Leksar. Un artiste hors pair qui possède plusieurs livres de poésie écrits en tamazight et en français.
Par ailleurs, et toujours dans le cadre du programme d'activités, la Maison de la culture Ali-Zamoum n'est pas en reste puisque, là aussi, un riche programme est tracé avec expositions, sur tout ce qui a trait au patrimoine amazigh, mais également des soirées poétiques en tamazight, une conférence sur la djemaâ animée le 12 janvier, par le docteur Saïd Bouizri, la projection du film Yennayer durant la journée du 13 janvier, alors qu'au niveau de la bibliothèque principale, il est prévu plusieurs activités mais avec une présence très limitée du public pour cause de Covid-19.
Cela étant, au niveau des établissements scolaires des trois paliers, la célébration a été réduite à la seule journée de lundi, où il a été question d'un cours spécial Yennayer dont les origines remontent à l'an 950 avant Jésus-Christ et la victoire du guerrier Chachnaq sur les armées égyptiennes et le début de règne de la dynastie amazighe sur l'Egypte pendant plusieurs siècles.
Y. Y.
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Posté Le : 12/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Yahiaoui
Source : www.lesoirdalgerie.com