Une célébration dans la convivialité

Faisant partie du patrimoine de la capitale du Titteri, la célébration de la nouvelle année amazighe est une tradition fortement ancrée dans les foyers, notamment dans les zones montagneuses de Tablat à l'est et Oumari à l'ouest de la wilaya.Ne dérogeant pas à une tradition millénaire célébrant la nouvelle année amazighe 2972, la capitale du Titteri a, à l'instar des autres régions du pays, commencé, il y a quelques jours, les préparatifs pour accueillir l'événement dans la joie et la convivialité. En effet, et pour s'en rendre compte, il suffit de se rendre dans les marchés et commerces pour mesurer toute l'ambiance qui y règne et où des étals, bien garnis de toutes sortes de friandises (bonbons, gâteaux), de dattes, de figues, de boissons diverses, ont été érigés pour l'occasion, sous un scintillement de lumières. Etant également un événement culturel, les festivités célébrant Yennayer sont l'?uvre de la Direction de la culture et des arts de la wilaya de Médéa ainsi que de la Direction du tourisme et de l'artisanat qui ont organisé plusieurs activités afin de donner à l'événement l'importance et l'éclat qui lui seyent par la programmation de conférences et une exposition de vêtements, de gâteaux traditionnels et de plats préparés pour l'occasion.
En effet, les services de la Direction de la culture et des arts, en collaboration avec les services de la maison de la culture Hassan-El-Hassani, ont tracé un programme d'activités culturelles et artistiques s'étalant du 10 au 12 janvier. Ainsi, le Musée public national des arts et traditions populaires a préparé un programme comportant une exposition temporaire de vêtements traditionnels algériens, des séances d'animation pédagogique et une "gaâda" à l'ancienne pour les enfants. En outre, le musée a procédé à la diffusion virtuelle d'une vidéo expliquant le calendrier amazigh ou le calendrier agraire qui marque "la victoire de Chechnaq sur les pharaons après une bataille qui a eu lieu en 950 avant J.-C.", et montrant également la tradition de la célébration des festivités de Yennayer dans les foyers du Titteri, les collections d'objets et les signes amazighs...
Dans leurs interventions les conférenciers qui ont fait des rappels historiques sur Yennayer ont aussi expliqué l'institution du calendrier amazigh, selon différentes versions et références historiques et les préparatifs qui lui sont rattachés dans les différentes régions du pays. Faisant partie du patrimoine de la wilaya, la célébration de la nouvelle année amazighe est une tradition fortement ancrée dans les foyers, notamment dans les zones montagneuses de Tablat à l'est et Oumari à l'ouest de la wilaya où la toponymie amazighe des lieux est toujours utilisée, comme par exemple Djebel Yaghourthen, Tizi Mahdi, Tafala, Tafraout, Baâta, Boudghaghen, Tamesguida, Mekrez, Tibhirine..., a rappelé Ahmed Merbouche, chef de service chargé du patrimoine à la Direction de la culture et des arts deMédéa.
L'orateur parlera aussi des rites et traditions marquant le nouvel an amazigh dans les foyers qui préparent des mets et plats divers dont le couscous, la "chakhchoukha", les "maârek", le sacrifice d'un coq, les veillées animées par le jeu "yadès"... Pour sa part, Mokhtar Benali, fonctionnaire à la retraite, rappellera les différentes versions liées au calendrier amazigh qui débute en 950 avant J.-C., la célébration de Yennayer et les légendes qui lui sont attribuées, alors que le Dr Mouna Dahmoune, enseignante à l'université Yahia-Farès de Médéa, donnera quelques détails sur les préparatifs de la célébration de Yennayer.


M. EL BEY