Algérie

Une ceinture pour 2015


Une ceinture pour 2015
Ce sera probablement le cadeau qui sera fait aux Algériens pour fêter le Nouvel An. L'Etat est près de ses sous. La trésorerie du pays se porte mal. Du moins pas aussi bien que les autres années. De quoi sera faite l'année 2015' Le débat est lancé même si les dés semblent déjà jetés. Les Algériens doivent s'attendre à voir leur pouvoir d'achat battre de l'aile encore une fois. La conjoncture financière qui a connu une embellie certaine dans la foulée de l'envolée des prix du pétrole qui constitue l'essentiel des revenus de l'économie nationale doit subir aujourd'hui le contrecoup de leur chute. Un phénomène accentué par une diminution notoire des exportations d'hydrocarbures. La boucle est bouclée. La démonstration ne nécessite pas plus d'arguments. Il ne faut pas sortir de Harvard pour comprendre que l'heure est à l'austérité. Il va falloir donc se serrer la ceinture. Un phénomène qui ne nous tombe pas du ciel et qui est loin de nous être étranger. Sauf si l'on a décidé d'avoir la mémoire courte. «Avec la crise mondiale, qui ne concerne pas seulement l ?Algérie, nous sommes face à des années de vaches maigres», avait déclaré, en 2008, le chef de l ?Etat quelques mois seulement après le début de la crise financière provoquée par celle des «subprimes» aux Etats-Unis. Les prix du pétrole qui avaient atteint un record historique en franchissant pour la première fois les 147 dollars à New York sont retombés à moins de 33 dollars au mois de décembre de la même année. Doit-on comprendre par là que le même phénomène pourrait se reproduire' Le scénario n'est, pour le moment, pas d'actualité. L'effritement des cours de l'or noir n'est cependant pas annonciateur de bonnes nouvelles pour l'économie nationale qui s'adosse à un secteur des hydrocarbures qui lui assure pas moins de 98% de ses recettes en devises. Ces dernières qui se sont sensiblement amenuisées depuis le début de l'année 2013 sont terriblement gangrenées par une facture des importations proche des 60 milliards de dollars. Les répercussions sur l'élaboration de la loi de finances 2015 sont quasi assurées. Le train de vie de certains ministères budgétivores devrait s'en ressentir hormis ceux de la Défense, de l'Education et de la Santé. Alors que les salaires des travailleurs de la Fonction publique, un secteur non productif par excellence, devraient être gelés après les augmentations massives de ces dernières années. Doit-on comprendre par là que ce sont des années de disette qui nous attendent' Le temps des pénuries et des Souks el fellah est certes révolu. Les Algériens dont le quotidien a battu au rythme des pénuries, de la crise de la pomme de terre, de celle de la poudre de lait se sont «adaptés» aujourd'hui à la flambée des produits de consommation de base (huile, sucre...), des fruits et légumes, des viandes blanche et rouge, du poisson...Le prix du baril sur lequel doit être élaborée la loi de finances indiquera de combien de crans les Algériens doivent serrer leur ceinture.


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