Algérie

Une catastrophe environnementale ignorée



Coralès, une des plus belles plages de la corniche oranaise, connaît ces derniers jours une catastrophe environnementale sans précédent. Depuis plus d'une semaine, la mer a commencé à rejeter des tonnes de déchets sur la plage.Cette situation intrigue au plus haut point les riverains et les petits pêcheurs qui fréquentent ce site depuis de longues années. Selon ami Ahmed, gardien de parking à Coralès depuis plus de 15 ans, cette situation est inouïe.
«On a l'habitude, à cette période de l'année, de voir la mer rejeter des déchets qui sont essentiellement organiques, des algues mortes ou des carcasses de poissons, mais pas ce genre de choses».
Pour Ismaël, un habitant du coin : «Je n'ai jamais vu de ma vie ça, autant de plastique et de canettes de bière sur la plage rejetés par la mer?c'est incroyable ! Par le passé, on voyait quelques bouteilles, des sachets, ou parfois des morceaux de bois mais pas toute une décharge.»
Selon un autre riverain, cette situation ne fait que refléter ce qu'est devenue la Méditerranée, «une décharge nautique, personne ne s'en soucie, les gens n'accordent aucune importance à l'environnement, ils jettent n'importe quoi n'importe où, il faut que cela cesse». Mais ce qui a provoqué encore plus le courroux des habitants est l'inertie des autorités publiques. Toujours selon le gardien du parking, personne n'est venu s'enquérir de la situation et, encore moins, prendre l'initiative de nettoyer la plage.
Il ajoutera: «Je pensais me faire un peu d'argent pendant ces vacances d'hiver, mais au final, rien ! Au début, certaines familles sont venues et ont été choquées par la vue des détritus et le bruit s'est vite propagé comme quoi la plage est devenue une poubelle et depuis presque personne ne vient.
D'ailleurs, même les amateurs de pêche à la ligne ont déserté les lieux.» Pas plus loin de là, même constat hideux à la mythique plage des Dunes, près de Cap Falcon. Sur son front de mer, des milliers de bouteilles vides jonchent les lieux.
Selon un gardien du projet de construction de brise- lames pour le port d'accostage, ce sont les gens qui étaient venus fêter le passage du nouvel an qui ont provoqué cette catastrophe. Et comme toujours, personne n'est venu nettoyer. Les familles rencontrées jeudi dernier sur place ne cessaient de courir derrière leurs enfants pour les empêcher de se blesser par les tessons de bouteilles.


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