Une casquette UGCAA pour des voyagistes

Pas moins d'unevingtaine de représentants d'agences de voyages et de tourisme ont pris part àl'assemblée générale organisée en fin de semaine au Grand Hôtel. En présence dureprésentant de la direction du Tourime et des membres du bureau de l'Uniongénérale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) d'Oran, les concernésont tiré la sonnette d'alarme sur une panoplie de contraintes auxquelles ilssont confrontés. L'idée de créer un bureau ou une section pour adhérerofficiellement au bureau local de l'UGCAA a été longuement débattue par lesmembres de la corporation. Aussi, la décision a été prise pour la créationd'une section qui prendra en charge les préoccupations des représentants desagences de voyage et permettra de résoudre les problèmes qu'ils rencontrentdans l'exercice de leur activité. Cette section ne peut être mise sur pied quedans le cadre d'une assemblée générale élective. Dans ce cadre, les concernésévoquent le problème de la cherté de la billetterie. «Plus de 80% de la valeurdu produit ou du circuit est représentée par la billetterie, alors qu'àl'étranger elle ne dépasse pas les 20%», a-t-on signalé. A titre d'exemple,l'on cite le cas de la Tunisie où le billet d'un séjour d'une semaine endemi-pension de Bruxelles-Hammamet est de 280 euros alors qu'en Algérie, lemême circuit Oran-Tunis revient à 750 euros. «On ne peut pas développer letourisme réceptif avec de tels tarifs», soulignent-ils. «Pourquoi l'Etat nesoutient-il pas les prix ?», s'interroge-t-on. Tout en suggérant l'interventionde l'Etat, les représentants des agences évoquent les conditions d'accueil quilaissent à désirer. Face au problème de la billetterie, les intervenantsénumèrent celui de la commission calculée sur la vente de la billetterie.Celle-ci a nettement baissé pour avoisiner les 0%, signale-t-on. D'autre part, lesconcernés ont mis l'accent sur la répartition des quotas concernant lesproduits Omra et Hadj. Cette opération doit se faire, selon eux, de manièreéquitable. De même pour l'attribution des agréments pour les agences, lesintervenants ont nettement insisté sur le professionnalisme. Une conditionqu'exigent les représentants des agences dans l'attribution des agréments envue de garantir la qualité du produit et sa réussite. Cette situation ne peutêtre résolue que par une révision pure et simple de la loi portant surl'attribution des agréments au profit des agences désirant opérer dans cecréneau. Par ailleurs, avec l'adhésion des agences de voyages et de tourisme àl'UGCCA, d'autres portes viennent de s'ouvrir pour encourager le tourisme àtravers un travail de coordination entre les sections hôtelleries, transport etagences de voyages toutes adhérentes à l'UGCAA. Ce travail de concertation peutse traduire par l'élaboration de prix avantageux pour la réalisation decircuits et développer le tourisme local.