Une candidate d'Oran choisit le consulat de France

Lors d'une conférence de presse sur les préparatifs et le déroulement des opérations de vote, le directeur de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya a dénoncé le recours d'une candidate indépendante aux services du consulat français à Oran pour se plaindre de fraude électorale.
Cette dernière, selon la même source, se serait, à l'annonce des résultats, dirigée vers le consulat de France pour déposer une plainte, qui n'est rien d'autre qu'une demande d'intervention étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie, un Etat souverain et indépendant», a-t-il expliqué.
Plusieurs autres sources affirment que la candidate de l'Alliance de la femme et de la jeunesse, une ancienne responsable locale de l'Alliance nationale république, n'a pas accepté son échec lors du scrutin du 10 mai dernier et a décidé de se rapprocher du consulat français pour se plaindre et présenter ce qu'elle considère comme des preuves irréfutables de la fraude généralisée au cours des opérations de dépouillement.
Nos tentatives de prendre attache avec cette candidate pour connaître sa version n'ont pas abouti, la permanence électorale de sa liste étant fermée depuis deux jours. Le Drag, qui a dénoncé cet acte, a, par ailleurs, indiqué que plusieurs partis et listes engagées à Oran ont été exclus de la course lors du dépouillement par une disposition de la loi électorale, fixant le minimum requis pour prétendre à un siège à 5% des suffrages exprimés.
C'était une façon de faire taire les nombreuses critiques qui ont circulé à Oran, faisant état d'un grand retard dans la collecte des résultats.
«Au moment où le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales donnait les résultats définitifs par wilaya, une dizaine de communes n'avaient pas encore remis leurs procès-verbaux à la commission électorale. Comment expliquez-vous cela», note avec véhémence un candidat, malheureux, qui n'a pas manqué de dénoncer ce qu'il a considéré comme une opération d'achat de voix organisée à l'entrée de certains bureaux par des partisans de la liste FLN.