Algérie

Une CAN bien spéciale



Une CAN bien spéciale
Le coup d'envoi de la trentième édition de la Coupe d'Afrique des nations de football a été donné hier en Guinée équatoriale, un pays organisateur qu'on n'attendait pas. C'est dire qu'il y a de l'inédit dans ce rendez-vous? de dernière minute. Un pays que très peu de choses pourtant ne prédisposaient à jouer les sauveurs en dehors du fait qu'il a déjà co-organisé une édition.On a beau dire, ce n'est pas une mince affaire que d'accueillir une Coupe d'Afrique des nations, surtout dans les conditions de cette édition. D'abord, en raison de cette désignation dont beaucoup estiment qu'elle est celle du désespoir. Après le désistement controversé du Maroc, très peu, sinon aucun pays du continent n'avait manifesté la moindre volonté, encore moins d'enthousiasme pour suppléer le pays défaillant. C'est que, psychologiquement au moins, les autorités marocaines avaient quelque peu plombé cette compétition.En mettant en avant le péril Ebola comme unique argument à leur refus d'accueillir cette édition à la période prévue, les autorités marocaines n'ont pas laissé beaucoup de chances aux adversaires. Mais on ne pouvait tout de même pas reprocher aux autorités d'un pays de ne prendre aucun risque avec la santé de ses citoyens, n'est-ce pas ' La Confédération africaine de football qui avait peut-être fait preuve de trop d'optimisme quant à la possibilité de voir le Maroc revenir à de meilleurs sentiments s'est retrouvée dos au mur.Son premier responsable avait sans doute compté sur son intransigeance dans le maintien des dates prévues pour la compétition et sa fermeté à n'envisager aucun report. Tellement plombé que même les quelques personnalités marocaines, du monde du sport ou d'autres horizons, qui se sont exprimées contre la décision, ont évité le «piège». A l'image de l'emblématique Hicham El Guerroudj, ils ont dans la foulée même de leurs déclarations précisé qu'ils «comprenaient» les préoccupations des responsables par rapport à la santé de leurs concitoyens.Et une fois tues les quelques voix qui ont prêté au Maroc d'autres motivations que celles officiellement déclarées, il fallait bien se résoudre à une édition moins accomplie que celle qui était prévue. Mais dans l'ensemble, l'organisation de cette édition qui a l'avantage du défi aussi bien pour le pays qui l'accueille, pour les pays participants un peu chamboulés dans leurs dispositions psychologiques et pour l'instance du football africain soucieuse de montrer ses capacités de parer aux coups durs, ne va pas trop souffrir de ces conditions spéciales. S'agissant de l'Algérie, ce chamboulement s'ajoutera au «reste» pour relever son mérite dans le cas où elle parviendrait à aller au bout de ses ambitions.C'est peut-être en effet l'unique fois que les Verts se retrouvent dans la très peu confortable posture de favoris. Et voilà que l'un de ses plus précieux atouts s'envole en fumée. On a beau dire, jouer au Maroc pour la sélection nationale est différent que de jouer en Guinée équatoriale. D'abord, pour la raison évidente qu'ils y étaient psychologiquement préparés, ensuite parce que et surtout parce que le Maroc, c'est «un peu l'Algérie». Comme pour les autres, ce sera donc un défi de plus.




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