Algérie

Une campagne inédite à Tizi-Ouzou



Une campagne inédite à Tizi-Ouzou
C'est la campagne électorale la plus morose enregistrée dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La population a fait preuve d'une indifférence qui n'a jamais été constatée, même durant les élections les plus boudées dans la région à l'instar de celles partielles de 2003. Aucun parti politique en lice pour les législatives du 10 mai prochain n'a réussi à accrocher l'attention des citoyens encore moins à séduire par son discours. La majorité des partis politiques a attendu la dernière semaine pour lancer des affichages à grande échelle. Des centaines d'affiches de candidats et de chefs de partis ont été placardées ces cinq derniers jours, non seulement dans les lieux réservés à cet effet mais partout et dans les endroits les plus innatendus. Même le Front des forces socialistes qui avait l'habitude de partager les sièges de la wilaya de Tizi-Ouzou avec le Rassemblement pour la culture et la démocratie a échoué cette fois-ci. Hier, dimanche, le parti de Hocine Ait Ahmed a tenté de se rattraper avec l'organisation d'un deuxième meeting au niveau de la salle omnisports Said Tazrout de la Nouvelle-Ville mais il y avait moins de monde que lors de sa première sortie au premier jour de campagne, caractérisée également par une désaffection du public. Ce constat n'est pas propre uniquement au FFS mais il touche l'ensemble des partis qui se sont investis dans la région dans le but de se faire représenter dans la future Assemblée populaire nationale. Lors de cette campagne qui s'est clôturée hier à minuit, les journalistes ont eu droit à des meetings de chefs de partis carrément improvisés à l'instar de ceux de Moussa Touati, Mohand Said Belaid et de tant d'autres. Aucun affichage n'a précédé la tenue de ces rencontres électorales. De même que la grande salle de spectacles de la maison de la culture «Mouloud Mammeri» où se tiennent les meetings a abrité des rencontres où n'étaient présentes qu'à peine quelques personnes. Le même constat est à établir dans les localités de la wilaya à travers les soixante-sept communes que compte Tizi-Ouzou. Les tableaux d'affichage des listes électorales sont restés désespérément vides tout au long des trois semaines qu'a duré la campagne. Des graffitis ont fait leur apparition un peu partout. Des citoyens y ont notamment transcrit les prix des légumes, de la viande et de divers produits alimentaires qui sont hors de portée. Sur d'autres tableaux d'affichage, des citoyens y ont écrit en gros caractères le nom de Matoub Lounès, symbole de la région et des combats justes en lequel se reconnaissent la population locale et la jeunesse en particulier.
Cette situation d'absence d'engouement était prévisible car bien avant le lancement de la campagne électorale, les citoyens n'ont pas cessé de dénoncer le comportement des députés déjà élus auparavant et ce, depuis l'ouverture démocratique de 1988. Le citoyen de Tizi-Ouzou a constaté que tous les cinq ans, le même scénario se reproduit. «Les candidats viennent formuler des promesses à la limite de la supplication pour qu'on vote pour eux. Une fois élus, la population ne revoit plus les députés», constate un professeur à l'université «Mouloud Mammeri», rencontré hier devant un panneau d'affichage des listes des candidats au niveau du Boulevard Abane Ramdane. Notre interlocuteur ajoute : «Les candidats aux élections législatives ne doivent plus bénéficier des avantages pécuniaires colossaux qu'on connait. C'est la seule condition qui permettra de savoir qui cherche l'intérêt général et qui cherche l'intérêt personnel ».
Tous les observateurs s'accordent à dire que le 10 mai prochain, il n'y aura pas beaucoup de votants à Tizi- Ouzou. Mais ceci ne changera rien puisque la réglementation ne prévoit pas l'annulation des élections en cas d'un très fort taux d'abstention. Au contraire, une faible participation favorise les partis les moins représentatifs puisque le nombre de voix requis pour obtenir un siège à l'ANP sera réduit au maximum.
C'est la campagne électorale la plus morose enregistrée dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La population a fait preuve d'une indifférence qui n'a jamais été constatée, même durant les élections les plus boudées dans la région à l'instar de celles partielles de 2003. Aucun parti politique en lice pour les législatives du 10 mai prochain n'a réussi à accrocher l'attention des citoyens encore moins à séduire par son discours. La majorité des partis politiques a attendu la dernière semaine pour lancer des affichages à grande échelle. Des centaines d'affiches de candidats et de chefs de partis ont été placardées ces cinq derniers jours, non seulement dans les lieux réservés à cet effet mais partout et dans les endroits les plus innatendus. Même le Front des forces socialistes qui avait l'habitude de partager les sièges de la wilaya de Tizi-Ouzou avec le Rassemblement pour la culture et la démocratie a échoué cette fois-ci. Hier, dimanche, le parti de Hocine Ait Ahmed a tenté de se rattraper avec l'organisation d'un deuxième meeting au niveau de la salle omnisports Said Tazrout de la Nouvelle-Ville mais il y avait moins de monde que lors de sa première sortie au premier jour de campagne, caractérisée également par une désaffection du public. Ce constat n'est pas propre uniquement au FFS mais il touche l'ensemble des partis qui se sont investis dans la région dans le but de se faire représenter dans la future Assemblée populaire nationale. Lors de cette campagne qui s'est clôturée hier à minuit, les journalistes ont eu droit à des meetings de chefs de partis carrément improvisés à l'instar de ceux de Moussa Touati, Mohand Said Belaid et de tant d'autres. Aucun affichage n'a précédé la tenue de ces rencontres électorales. De même que la grande salle de spectacles de la maison de la culture «Mouloud Mammeri» où se tiennent les meetings a abrité des rencontres où n'étaient présentes qu'à peine quelques personnes. Le même constat est à établir dans les localités de la wilaya à travers les soixante-sept communes que compte Tizi-Ouzou. Les tableaux d'affichage des listes électorales sont restés désespérément vides tout au long des trois semaines qu'a duré la campagne. Des graffitis ont fait leur apparition un peu partout. Des citoyens y ont notamment transcrit les prix des légumes, de la viande et de divers produits alimentaires qui sont hors de portée. Sur d'autres tableaux d'affichage, des citoyens y ont écrit en gros caractères le nom de Matoub Lounès, symbole de la région et des combats justes en lequel se reconnaissent la population locale et la jeunesse en particulier.
Cette situation d'absence d'engouement était prévisible car bien avant le lancement de la campagne électorale, les citoyens n'ont pas cessé de dénoncer le comportement des députés déjà élus auparavant et ce, depuis l'ouverture démocratique de 1988. Le citoyen de Tizi-Ouzou a constaté que tous les cinq ans, le même scénario se reproduit. «Les candidats viennent formuler des promesses à la limite de la supplication pour qu'on vote pour eux. Une fois élus, la population ne revoit plus les députés», constate un professeur à l'université «Mouloud Mammeri», rencontré hier devant un panneau d'affichage des listes des candidats au niveau du Boulevard Abane Ramdane. Notre interlocuteur ajoute : «Les candidats aux élections législatives ne doivent plus bénéficier des avantages pécuniaires colossaux qu'on connait. C'est la seule condition qui permettra de savoir qui cherche l'intérêt général et qui cherche l'intérêt personnel ».
Tous les observateurs s'accordent à dire que le 10 mai prochain, il n'y aura pas beaucoup de votants à Tizi- Ouzou. Mais ceci ne changera rien puisque la réglementation ne prévoit pas l'annulation des élections en cas d'un très fort taux d'abstention. Au contraire, une faible participation favorise les partis les moins représentatifs puisque le nombre de voix requis pour obtenir un siège à l'ANP sera réduit au maximum.




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