Algérie

Une campagne empuantie de relents populistes



L'OUVERTURE politique la plus large à inscrire au crédit du président de la République , M. Abdelaziz Boutèflika, du reste amplement acceptée par le peuple, se veut une option afin de poursuivre et terminer cette phase importante. Les orientations exposées par la loi sont suffisamment intéressantes pour que tout le monde s'atèle à prendre en main cette mise au point finale sur le plan du parachèvement des piliers de l'Etat de droit. Grâce aux réformes, elles mêmes acceptées par les citoyens, la société civile et la classe politique, il ne reste plus de questions à discuter ou à régler. Le cadre et les grandes lignes de la " pureté " de l'action politique définis par la loi fournissent une excellente occasion à tous les acteurs de se présenter librement devant l'opinion nationale en général, et de l'électorat en particulier et d'être les messagers de la démocratie. Mais tout cela signifie-t-il que l'on se trouve aujourd'hui devant un parterre politique ' (Pas tous heureusement.) Que les formations politiques peuvent s'attacher sérieusement à la nouvelle règle démocratique et à présenter des candidats (es) crédibles, compétents et intègres ' Dans nombre de cas (l'actualité le prouve), il est certes prématuré, et surtout présonptueux, de le penser, et encore moins de le croire. Déjà nombre de formations politiques nouvelles éprouvent des difficultés à commencer la bataille des législatives, étant sans assises organiques, voire aucun encrage dans la société. Cela signifie que les législatives ne sont intéressantes pour certains que dans la mesure où ils peuvent faire acte de figuration ou de prestige, voire informelle sur le plan politique. Pour cause (avec tout le respect dû à tout le monde), ces nouveaux politiques sont inconnus sur la scène pour les uns, et ceux qui reviennent après un sommeil de cinqans pour les autres. Ce qui choque également le citoyen, c'est de constater cet " appel à candidature " lancé à travers des cadres publicitaires. Il n'est pas faux de dire que cette pratique porte atteinte à la crédibilité même de ses auteurs peut-être inconsciemment ou par manque d'expérience en la matière, de leur faiblesse et d'un manque flagrant de composante humaine liée organiquement à leur parti respectif. Ce vouloir de candidature à travers " l'appel d'offre " ne répond nullement au désir des Algériens d'améliorer la condition politique, il s'inscrite en faux avec la détermination du peuple. C'est une hypocrisie, car il ne suffit pas de tenir un congrès fondateur, pour se proclamer élite politique, c'est peut-être de bonne guerre dans l'ambition puisque la loi le permet. Mais faut-il avoir les moyens et la morale politoco-organique pour survivre dans un champ pluraliste qui n'en finit pas de grossir. Il suffit de citer en exemple, le dramatique débrayage de trois jours décidé par une partie des membres de la CNSEL , qui veulent démocratiser leur mission par le confort?Ce prétexte est avancé pour tout simplement " saigner " la loi électorale et l'étendue gigantesque de son contenu et de ses dispositions particulières stipulant un accès égal aux " sources " de la démocratie. En termes clairs, cela signifie que ses membres ont d'autres visées tant " leurs arguments sont fragiles " (Dixit M. Daho Ould Kablia). Mais il y a encore plus grave et plus enfantin, ceux qui viennent de se distinguer contre l'inscription des militaires sur les listes électorales de leur lieu de casernement. Une fausse polémique qui vient trop tard puisque le recours à la Justice n'a pas été actionné. D'ailleurs, l'Algérie n'est pas une exception, toutes les armées du monde pratique cette voie d'expression permettant aux militaires de voter là où ils activent. L'attitude méfiante à l'égard du vote de la composante militaire est encore un aveu d'échec de ses auteurs et de leurs relais? Tout cela prête à sourire tant cette campagne déclenchée contre l'Armée en ce moment précis est " empuantie " de relents populistes à associer à ce profond malaise qui ronge certains faute de ne pouvoir se développer à l'air du temps. Ces man?uvres tout à fait politiciennes qui n'ont aucun lien avec la vérité du terrain ont toujours quelque chose de déroutant, voire d'agaçant pour le citoyen. Al a volonté de " brasser " Le prestige politique populiste, sans trop se soucier de la cohérence des réformes, il y a aussi cette volonté partielle, patiemment orchestrée, détachée de ce contexte mouvant de ruptures et de changements. C'est en définitive la manifestation d'une sorte de mauvaise conscience qui pousse certains à ces " ficelles " ou à ces " astuces " et d'en faire un " registre ". Mais la détermination du programme politique et la volonté si fort de l'Algérien ne feront aucun pas en arrière. En effet, si l'Etat-major de l'Armée aura soupçonné la moindre faille ou la moindre dérive à encotre de la loi, bien entendu, il aurait notifié son refus catégorique. A ce propos, les " racines " de la loi au-dessus de tous sont posées et avec le consentement de tout le monde, il faut y faire abondamment référence afin que se taise l'aventure politicienne, notamment pour ce qui concerne l'ANP. Un corps constitutionnel qui à l'instar du peuple algérien est en train de contribuer à l'ouverture de la dernière " porte " donnant sur le vaste champ démocratique.


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