Une caméra thermique à l'aéroport d'Oran

Même si aucun cas de virus Ebola n'a été signalé et aucune suspicion n'existe pour le moment en Algérie, des mesures ont été prises par les services sanitaires, notamment au niveau des aéroports qui font l'objet d'un suivi particulier. Même si Oran ne propose pas de liaison aérienne directe avec les pays concernés par l'épidémie, la surveillance est devenue plus stricte.Selon la chargée de communication de la direction de la Santé de la wilaya d'Oran, «des mesures ont été prises pour protéger les voyageurs et les employés de l'aéroport internationale Ahmed Ben Bella d'Es-Sénia». Parmi ces mécanismes de protection, on note l'installation de caméra thermique, ou encore la dotation du personnel qui travaille au niveau de la piste d'atterrissage et de tous les employés qui ont un contact avec les voyageurs de masques et de lunettes de protection.«Les voyageurs originaires de quatre pays d'Afrique où la maladie est très répandue (Nigeria, Gabon, Ouganda et la Guinée) sont soumis à un contrôle très rigoureux : ils sont automatiquement orientés vers la caméra thermique», nous précise-t-on. La caméra thermique permet d'enregistrer la photo du voyageur et d'avoir la température exacte de cette personne. Cela permet d'éviter à tout individu porteur du virus Ebola d'entrer dans le territoire.Pour que le risque d'épidémie soit contrôlé au mieux, un centre a été mis en place dans chaque wilaya. Selon l'OMS, près de 4 000 personnes ont déjà été infectées depuis le début de l'année, dont plus de 2 000 sont mortes. Les trois pays les plus touchés sont la Guinée, la Sierra Léone et le Liberia, où plusieurs milliers de nouveaux cas sont à craindre dans les trois prochaines semaines, selon l'OMS. Des décès ont également été recensés au Nigeria et une infection a été confirmée au Sénégal.