Algérie

Une bouffée d'oxygène pour l'Algérie



Le baril qui évoluait autour des 56 dollars à la fin de l'année 2016 a en effet terminé l'année 2017 à plus de 66 dollarsLe baril qui évoluait autour des 56 dollars à Londres à la fin de l'année 2016 a clôturé 2017 à plus de 66 dollars.
Les clignotants ne sont pas encore au vert, certes. Mais vu la conjoncture actuelle du marché pétrolier, il est fort probable que cela ne saurait tarder. L'embellie qu'ont connue les prix du pétrole qui est encore loin de représenter une porte de sortie à la crise financière qui a mis à mal la trésorerie du pays constitue malgré tout, une bouffée d'oxygène pour l'Algérie. Le baril qui évoluait autour des 56 dollars à Londres à la fin de l'année 2016 a en effet terminé l'année 2017 à plus de 66 dollars. Vendredi dernier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, a engrangé 71 cents sur l'Intercontinental Exchange, pour terminer à 66,87 dollars, tout près de son record de deux ans et demi. Il avait atteint 67,02 dollars le 26 décembre. Le baril de «light sweet crude» pour livraison en février, référence américaine du brut, a de son côté enregistré un gain de 58 cents pour clôturer l'année à 60,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Un sérieux «coup de pouce» pour l'économie nationale qui reste chevillée à ses revenus pétroliers qui ont connu une chute importante. Le fardeau sera certainement moins lourd à porter. Les statistiques sont là pour l'attester. Le déficit commercial a reculé de plus de 31% entre le mois de janvier et le mois de novembre de l'année dernière Il a atteint 10,7 milliards de dollars pour les 11 premiers mois de 2017 contre un déficit de 15,58 milliards de dollars sur la même période de 2016 indiquaient les données du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes, rendues publiques le 25 décembre. Lorsque le baril va. L'horizon est moins bouché. Il est le baromètre incontestable de l'économie nationale tout comme il constitue son centre névralgique. Et actuellement cela ne va pas trop mal. Moins mal que cela aurait dû l'être. Les hydrocarbures qui constituent l'essentiel des revenus en devises du pays s'affichent à la hausse. Les hydrocarbures qui forment le gros des exportations ont permis d'engranger 29,47 milliards de dollars pour les 11 premiers mois de 2017 contre 25,64 milliards de dollars pour la même période de 2016 selon les chiffres du Cnis. La situation financière du pays qui s'est dégradée suite à la dégringolade des prix du pétrole semble être maîtrisée. L'Algérie a réussi à sauvegarder son bas de laine dans des conditions défavorables. Les réserves de changes évoluent encore à un niveau appréciable: 98 milliards de dollars. Les cours de l'or noir qui se sont nettement redressés pour évoluer pratiquement tout le long des sept premiers mois de l'année au-dessus des 50 dollars ont servi d'amortisseur. Un prix de référence qui a aussi concouru à la confection de la loi de finances 2017. Ce niveau atteint par les prix du pétrole a permis aux recettes fiscales de connaître un bond significatif de plus de 21% sur les huit premiers mois de 2017 par rapport à la même période de 2016. Le déficit du Trésor reculait dans le même temps de près de 41%. Entre le mois de janvier et la fin du mois d'août 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont augmenté à 1415,1 milliards de dinars contre 1171,6 milliards de dinars sur la même période de 2016 indiquaient les statistiques du ministère des Finances publiées le 29 décembre. L'hémorragie a vraisemblablement été stoppée. La «banqueroute» évitée suite aux décisions prises par le gouvernement. L'opération de bancarisation pour remettre les milliards de dollars que draine la sphère informelle dans le circuit économique légal, l'emprunt obligataire, les mesures prises pour réduire la facture des importations, ont servi de pare-feu. Le nouveau modèle de croissance économique, la Charte sur le partenariat sociétaire, signée le 23 décembre à Alger par le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens et le patronat, viseront à affranchir l'économie nationale de sa dépendance au pétrole. Un carburant dont elle n'est pas encore prête à se défaire.


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