Une bonne nouvelle et des inquiétudes

Ce n'est que justice rendue. Enfin, les retraités vont, eux aussi, bénéficier d'une augmentation de leurs pensions. Dans la foulée des revalorisations des salaires entamées par le gouvernement depuis déjà une année et qui ont touché toutes les catégories socioprofessionnelles, il fallait bien accéder aux revendications au demeurant légitimes des retraités d'autant que beaucoup d'entre eux vivent avec de misérables revenus.
La dégradation du pouvoir d'achat et l'augmentation du taux d'inflation ont porté un coup dur au mode de vie des pensionnés qui n'ont jamais pensé vivre dans une pareille situation après les sacrifices qu'ils ont consentis durant leur carrière. En décidant d'importantes mesures en leur faveur, le président de la République aura tout simplement renvoyé l'ascenseur à ces générations d'Algériens qui ont construit l'Algérie indépendante et qui ont cotisé durant tout leur cursus professionnel.
Aujourd'hui, le marché du travail a radicalement changé. Les cotisations se font de moins en moins, menaçant du coup l'équilibre du système des retraites sans compter le secteur informel qui emploie des milliers de travailleurs au noir. Cette situation préoccupe au plus haut niveau les autorités qui ont décidé, dans le cadre de la réforme de la Sécurité sociale, une série de mesures afin d'assurer la pérennité du système des retraites en Algérie.
C'est ainsi qu'une nouvelle stratégie est mise en relief et mettra désormais l'accent sur la diversification des ressources en dehors des cotisations des salariés : il s'agit en l'occurrence de procéder à l'avenir au prélèvement d'un taux sur la fiscalité pétrolière ainsi que la taxe sur les produits et les bénéfices des importateurs de médicaments.
Mais la problématique se pose de façon globale lorsqu'on vient à évoquer les ressources. La réforme du système des retraites ne peut se faire en dehors de la mise sur les rails d'une alternative économique hors hydrocarbures.
S. T.