Si la victoire à Bologhine, contre une USM Alger en crise, passait pour un exploit, celle enregistrée vendredi à Aïn M'lila fait partie de ces succès qualifiés de «logique et sans bavure». L'O Médéa de cette saison, sous la férule de Chérif Hadjar, a grandi. Aux yeux de ses supporters et admirateurs, mais également dans le giron des clubs avec qui il faudrait compter dans ce Championnat 2020-2021.Sans tambours ni trompettes. Encore moins de vedettes que d'autres formations du pays étalent sur leurs fiches certainement pour «intimider» adversaires et concurrents. L'O Médéa de cette saison est une vraie et belle sensation. Grâce à ses exploits qui la mettent juste au pied du podium (4e avec 13 points) et un football fait de simplicité de d'efficacité.
En sept rencontres, les gars du Titteri ont mis beaucoup de monde d'accord : malgré deux défaites inaugurales, à domicile contre la JS Saoura (0-1) puis à Alger, contre le MCA (3-0), suivies d'un nul toujours au stade Imam-Ilyès face au MC Oran (1-1).
Un départ catastrophique qui pouvait coûter sa place d'entraîneur à Chérif Hadjar, sur un siège éjectable, dès lors qu'il avait décidé d'entrer en guerre avec le «patron» de l'équipe sur le terrain, Ali Lakroum. Un conflit que la direction a bien géré et, tout compte fait, bien jugé en accordant sa lettre de libération à l'ancien joueur du CR Belouizdad. Une marque de confiance que Chérif Hadjar a appréciée, lui qui privilégiait le groupe aux individualités. Un groupe qu'il a complètement révolutionné en alignant quatre victoires consécutives dont trois loin de Médéa (à Alger, Magra et Aïn M'lila), excusez du peu.
Sur ce registre (victoires à l'extérieur), seule l'ES Sétif a fait mieux (4 succès). Des victoires médéennes acquises sur le même score (1-3), faut-il le souligner. Donc des buts qui apportent la preuve que, même en dehors de ses bases, l'O Médéa sait comment défendre mais également prendre à défaut la défense de ses hôtes.
Une «marque déposée» de certaines équipes capables de surprendre davantage et de se hisser encore plus haut. En comptant sur des joueurs très peu médiatisés, sinon carrément méconnus du grand public. Les noms de Hicham Khalfallah (4 buts), Mohamed Taïb, Zakaria Kemoukh et à un degré moindre Toufik El-Ghomari (2 buts chacun) ne disent pratiquement rien aux non-supporters de l'OM, ce sont ceux-là les hommes forts d'un groupe à propos duquel Hadjar attend une progression plus accrue et qui, pour la direction du président Mahfoud Boukhelkhal, est un «trésor» dans l'optique du prochain mercato. L'O Médéa qui souffre le martyre sur le plan financier semble résigné à vendre ses bonnes pépites aux plus riches de la Ligue 1. C'est (encore) Chérif Hadjar qui affiche ses craintes de voir ces dernières partir cet hiver. «Nous avons des problèmes financiers. Les joueurs n'ont pas obtenu de primes depuis le début de cet exercice. Nous travaillons toutefois pour réaliser les meilleurs résultats, en comptant sur la solidarité et le sens du sacrifice de tout le monde», assure le coach. Boukhelkhal qui confirme les soucis financiers du club en appelle à la population de la ville du Titteri et interpelle les autorités locales.
«Nous espérons que les gens de Médéa entourent davantage leur équipe. Les autorités locales doivent nous apporter le soutien nécessaire. Nous n'avons obtenu aucun centime depuis le début de la préparation. Les joueurs qui sont des fils de famille ne peuvent vivre au rythme des promesses.
J'espère qu'on ne revivra pas le scénario des années précédentes où nous avons souffert», confiera le boss de l'OM qui sous-entend que le club peut être forcé à vendre ses bons joueurs pour assurer ses équilibres financiers. Avis aux «bienfaiteurs» !
M. B.
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Posté Le : 17/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Bouchama
Source : www.lesoirdalgerie.com