Algérie

Une belle plume tire sa révérence



Une belle plume tire sa révérence
La presse algérienne vient de perdre l'un de ses doyens, en la personne de Mohamed-Saïd Ziad. Il a rendu l'âme dans la soirée de dimanche à lundi à l'hôpital d'Azazga à l'âge de 80 ans. La triste nouvelle a vite fait le tour de la corporation à Tizi Ouzou au sein de laquelle il jouissait d'une grande estime. Né le 10 février 1934 à Djemaâ Saharidj, une localité de la commune de Mekla, 28 km à l'est de Tizi Ouzou, le défunt avait fait ses premiers pas journalistiques dans la presse sportive alors qu'il n'avait que 16 ans. Après ses débuts dans « La Dépêche quotidienne champion », il entama en 1955 une carrière professionnelle. Il intègre la Radio et télévision française (ORTF) en qualité d'animateur dans le département des services de la chaîne en kabyle. De retour au pays après l'indépendance, il participera au renouveau des quotidiens El Moudjahid et Echaâb en apportant sa contribution bénévole. Il rejoint ensuite la RTA puis le service sport de l'APS. Il sera ensuite muté à Constantine au sein du quotidien Ennasr. La publication était encore éditée en langue française. Il côtoiera les regrettés Salim Mesbah et Aziz Rahmani, Malek Haddad et nos confrères Zoubir Souissi et Boubekeur Hamidechi. A Constantine, il restera 5 ans avant de rallier la capitale de l'ouest du pays où il exercera ses talents au niveau de La République. Il retrouvera la capitale à la fin des années 70 au sein de l'hebdomadaire Algérie Actualité. Il y tenait une rubrique « sagesse du terroir » où il racontait des histoires à la manière de La Fontaine. Des fables qui souvent étaient des métaphores sur l'actualité politique. En 1991 toujours à Algérie Actualité, il animera une chronique où il racontera alors beaucoup de ses souvenirs avec notamment Kateb Yacine, Issiakhem dont il partageait les moments de convivialité. Il évoquera aussi sa passion des fleurs et des plantes et les histoires de petites gens. Il existe un livre paru chez l'éditeur El Amal où les contes sont regroupés par Saïd Mecheri. En 1994, il part à la retraite pour se retrancher dans sa maison familiale dans son village natal pour cultiver ses roses. Il recevait parfois des visiteurs dans son logis entouré de fleurs que son défunt père entretenait avec passion. Il est à noter que l'association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou lui a rendu visite en novembre dernier pour lui rendre un hommage. Il avait alors livré des témoignages sur son parcours professionnel en présence de Youcef Bournine, aujourd'hui à la retraite, Ali Raiah, chef de bureau du quotidien El Khabar, et votre serviteur. Repose en paix, Da Mohand-Saïd.




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