Algérie

Une belle leçon à méditer Exposition de collective peinture au Bastion 23



Une belle leçon à méditer Exposition de collective peinture au Bastion 23
La maladie peut-être vaincue quand la passion pour un art prend le dessus. L'exposition intitulée «L'art par intuition» qui se déroule actuellement au Bastion 23, à Alger, en est la preuve patente.Ils sont quatre adolescents âgés entre 20 et 23 ans à venir exposer leurs dernières collections dans le magnifique Palais des raïs à Alger. Des collections réalisées il y a à peine un mois et demi. Les cimaises des murs du premier et du deuxième étages sont ornées d'une centaine d''uvres aux dimensions moyennes. La miniature, l'enluminure et l'abstrait semblent occuper une place de choix. Ces adolescents au don confirmé sont issus de l'Ecole Avenir Dysphasie de Oued Roumane d'Alger. Ils ont voulu vaincre la maladie en se lançant un challenge axé sur la réussite et la persévérance. Un challenge qu'ils n'auraient pas pu relever sans l'aide précieuse des membres de l'association et de leurs parents. Membre d'honneur de l'ADWA, Mme Lynda Draâ, qui est également la maman de l'artiste Nesrine, rappelle que l'association a été créée en 2000. «C'est la seule école en Afrique qui prend en charge les enfants atteints de troubles du langage.
Nous n'avons pas voulu prendre beaucoup de pathologies. La dysphasie n'est pas incluse dans la nomenclature. C'est un trouble méconnu qu'on ne sait pas classer. Le seul centre de formation professionnelle qui a bien voulu accueillir les élèves de ADWA est celui de Aïn Allah.» La maman de l'artiste peintre Neïl Malki, indique, pour sa part, que «c'est l'association en question qui a sauvé nos enfants. Nous avons bataillé dur. Nous étions dans un total désarroi. Nos enfants sont pris en charge au quotidien par, entre autres, des spécialistes en orthophonie et en en psychopédagogie», remarque-t-elle avec beaucoup de douceur. Un détour agréable aux deux espaces réquisitionnés pour l'occasion permet de surfer au gré d''uvres au style et technique différents. Jeune fille coquette aux yeux clairs, Nesrine Draâ semble avoir plusieurs cordes à son arc. Elle livre à volonté des miroirs à la calligraphie minutieuse. Des fleurs de tous genres, dont des narcisses, ploient ici et là dans une symphonie de couleurs chatoyantes. Nesrine excelle également dans les plateaux et les services à thé et à café. La décoration est des plus raffinées. D'une voix timide, cette artiste en herbe confie que cela fait deux ans qu'elle a découvert cette passion pour les arts plastiques. «Le fait de me consacrer à cet art me procure sérénité et bien-être au quotidien. J'espère en faire mon métier.»
Frisant la vingtaine, Neïl Malki est un autre adolescent pour qui on n'a aucun secret. Il use et abuse de peinture semi-abstraite figurative. Il peint avec une pointe d'innocence son village natal à Lakhdaria avec sa nature luxuriante et ses arbres centenaires.
«Je m'adonne à la peinture, confie-t-il, en fin de journée. Le fait de me lancer dans un dessin quelconque me fait évader. Je me sens très zen», dit-il avec un large sourire innocent.
Adel Cherfaoui et Lilia Babou sont deux autres artistes peintres aux 'uvres aussi parlantes que puissantes. Il est à noter que cette exposition vente se poursuivra jusqu'au 26 de ce mois. Les prix sont plutôt raisonnables. Comme nous le fera remarquer Mme Malki, «le produit de la vente des tableaux couvrira à peine le prix des fournitures».


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