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Une battante à la tête du parti Congrès constitutif de l'UCP



Une battante à la tête du parti                                    Congrès constitutif de l'UCP
Dans l'attente de l'agrément, la composante des instances du parti (conseil national, bureau exécutif de sept membres) et le règlement interne ont été adoptés. Les grandes lignes du programme du parti ont été dévoilées dans une salle où prirent place plus de 700 délégués, selon le PV de huissier, venus d'une trentaine de wilayas. Khenchela, ville natale de la présidente, Mme Assoul, était en force. Beaucoup parmi les membres fondateurs ou des militants sont issus du barreau. Mme Zoubida Assoul est, également, connue dans ce milieu car, dès 1981, elle avait entamé une carrière de magistrate avant de devenir inspectrice au ministère de la Justice et d'être désignée membre du CNT (Conseil national de transition). Elle était, alors, rapporteur de la commission juridique et « avait une grande capacité de travail », dira l'ex-directeur de l'ONDA, un des invités. Elle fut, par ailleurs, élue en 2006 présidente du réseau des femmes juristes arabes, ONG basée en Jordanie. Elle avait pris des positions fermes sur les droits des femmes et contre le terrorisme. Dans un beau livre « Vivre la terre chaouie », paru aux éditions Chihab, à Alger, et distribué aux responsables des comités de wilaya, un chapitre évoque le parcours de celle qu'on surnomme « la Kahina du barreau ». Si la femme est moins connue sur la scène politique, une émission de Canal Algérie, diffusée le 27 mars 2012, semble lui avoir assuré une bonne audience. Un jeune, venu de Paris, avoue avoir découvert « son franc-parler et son programme réaliste et ambitieux » à cette occasion. Mme Assoul a affirmé que « les Algériens veulent militer au sein des partis, mais il faut une autre approche, une éthique sans laquelle l'indifférence dissuadera les bonnes volontés ». Elle ajoutera que son parti, qui compte de nombreuses potentialités qui ne sont pas nécessairement médiatiques, prévoit d'unifier les rangs des Algériens et d'établir des passerelles entre générations et régions. L'UCP veut, à en croire ses responsables, rompre avec les pratiques des partis conçus comme un moyen de satisfaire des intérêts personnels ou corporatistes. S'inscrivant résolument dans le camp démocrate et républicain, le parti plaide pour « rendre justice à la justice » pour reprendre le mot d'un de ses responsables, et une économie libérée des entraves de la bureaucratie. Un ex-directeur au ministère de l'Economie a, d'ailleurs, présenté les grandes lignes du volet économique. L'article 5 de ses statuts proclame « qu'il défend les droits de l'Homme, la citoyenneté et les valeurs de tolérance ». Dès l'obtention de l'agrément, Mme Assoul envisage de se rendre dans toutes les wilayas pour entamer le travail de structuration de l'UCP. « Le plus dur commence maintenant », dira-t-elle dans son allocution de clôture en sa qualité de nouvelle présidente.


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