Algérie

«Une bataille entre démocrates et conservateurs» Amara Benyounès à propos de la révision constitutionnelle



Le secrétaire général du MPA qualifie la limitation des mandats présidentiels de «secondaire».
Intervenant lors d'une conférence de presse animée en marge de la réunion du conseil national du parti, dont les travaux ont été ouverts hier à Tipasa, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, affirme que son parti a déjà formulé ses propositions concernant la prochaine révision constitutionnelle. «La limitation des mandats n'est pas un critère de démocratisation. Il ne sert à rien de limiter les mandats si les élections ne sont pas libres et démocratiques. Pour nous, la limitation des mandats est une question secondaire», lance-t-il.
Amara Benyounès affiche, dans la foulée, son intention de soutenir un quatrième mandat pour le président Bouteflika s'il se représente en 2014 : «Si le Président décide de se représenter pour un quatrième mandat, la question de le soutenir ne se posera pas pour nous. Nous allons le soutenir sans aucun préalable.»Le premier responsable du MPA refuse, toutefois, d'afficher ses intentions pour 2014 dans le cas où l'actuel locataire d'El Mouradia ne se représente pas.
Selon lui, le parti prépare pour l'instant les échéances les plus proches, dont la révision de la Constitution. Pour ce rendez-vous, le MPA, ajoute-t-il, a formulé quatre propositions : «Il s'agit de la préservation et du renforcement du caractère démocratique et républicain de l'Etat. En matière de régime, nous avons toujours exprimé notre préférence pour le système semi-présidentiel tel qu'il existe actuellement, avec des prérogatives identifiées pour le gouvernement et davantage de pouvoir de contrôle pour le Parlement. Nous considérons aussi que le bicaméralisme parlementaire, c'est-à-dire le maintien du Conseil de la nation, est un impératif stratégique. Il faut consacrer constitutionnellement toutes les libertés.» Amara Benyounès prédit, à l'occasion de cette révision constitutionnelle, une lutte acharnée entre deux courants antinomiques, «les démocrates et les conservateurs». Il appelle ainsi à une union du courant démocratique.
Ayant réussi à se placer en troisième position en termes de sièges et de voix lors des élections locales du 29 novembre dernier, le MPA, estime son secrétaire général, veut percer davantage : «Notre objectif est d'arriver à 2014 avec un parti fort. A cet effet, nous devons fournir des efforts sur le terrain pour élargir notre base. Nous ne sommes pas une machine à laver au service des escrocs et des opportunistes politiques. C'est pour cela que nos responsables, au niveau des wilayas, doivent faire attention et ne pas accepter n'importe qui. Mais il ne faut pas non plus fermer nos portes et se contenter de cette troisième place. Notre but est de devenir la deuxième ou la première force politique du pays.» Et d'annoncer l'organisation d'un congrès extraordinaire du parti à la fin du mois de juin prochain.


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