Une banque
maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur pour 2010. Une petite
bonne nouvelle dans un Maghreb en stand-by.
prévue depuis
1991, la Banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur (BMICE)
sera opérationnelle durant l'année avant fin 2010. Décision prise à Alger le 16
mars 2010 lors des travaux de la 7ème session du conseil des ministres
maghrébins des finances.
Les représentants des principales
institutions financières de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) ont souligné
l'importance de cette banque dans la réalisation de la complémentarité
économique dans l'espace maghrébin. «Il y a des exemples partout dans le monde
où une banque commune au niveau régional peut aider au développement durable et
pour le Maghreb le temps a assez coulé, maintenant il faut lancer cette
nouvelle institution», a déclaré le secrétaire général de l'UMA, M. Lahbib
Benyahia.
La banque maghrébine
dont le siège s'établira à Tunis, sera dotée d'un capital de 500 millions de
dollars. Le capital «sera équitablement réparti entre les cinq pays membres de
l'UMA dont 150 millions de dollars représentant un capital libéré», a indiqué
le ministre des Finances Karim Djoudi. Le ministre a précisé également qu'il y
aura un contrôle interne et externe du fonctionnement de la banque et que les
postes de directeur général et de président de cette même institution seront
assurés par alternance.
Mettre à niveau
les systèmes financiers
Les cinq membres de la BMICE se sont entendus
sur la politique d'investissement que devrait adopter la Banque sans pour
autant préciser la nature des projets qu'elle pourrait financer. Pour
l'économiste et financier algéro-suisse, Brahim Gacem, cette banque peut
permettre le développement les activités exportatrices entre les pays de l'UMA
et même coordonner les actions de ces pays dans l'exportation ou
l'investissement en dehors du Maghreb. « Elle pourrait être une base pour concrétiser
l'interconnexion bancaire entre les pays du Maghreb tout en harmonisant le
cadre légal entre les diverses banques de la région», a-t-il estimé. Parmi les
projets que la BMICE pourrait financer, l'expert cite l'investissement
énergétique. «Ce sont des projets où l'investissement vient souvent de pays
occidentaux et cette banque peut amener une certaine autonomie au pays du
Maghreb», a-t-il noté. Le spécialiste évoquera notamment des financements de
projets structurants comme le transport ou les télécommunications. Concernant
le capital de la banque, Brahim Gacem a relevé la modestie des fonds dégagés.
«Un demi-milliard de dollars, ce n'est pas grand-chose, c'est un apport de fond
qui permettra peut-être de lever des fonds plus importants sur le marché des
capitaux et à ce moment-là, ça peut être important», a-t-il expliqué.
D'après l'économiste, la banque Maghrébine
peut devenir crédible sur la scène financière internationale. Mais avant cela,
la banque a une mission plus importante qui est celle de mettre à niveau les
divers systèmes financiers des pays du Maghreb et réduire les écarts entre ces
mêmes pays. Quant à la création d'une zone maghrébine de libre échange, Brahim
Gacem estime que le lancement des activités financières de cette banque peut en
accélérer sa mise en place.
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Posté Le : 23/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zohir Bouzid
Source : www.lequotidien-oran.com