Une baisse sensible a touché depuis quelques jours les prix des fruits et légumes et même le poulet, atteignant jusqu'à plus de 50% pour certains produits. L'arrivée sur le marché des produits agricoles de saison n'est pas étrangère à cette baisse. C'est le constat fait au niveau de quelques marchés de la commune d'Oran. La salade verte et les tomates sont passées respectivement de 200 et 160 dinars, il y a de cela quelques jours, à 70 et 60 dinars. La pomme de terre se négociait entre 50 et 60 dinars. L'oignon blanc est cédé à 40, voire 50 dinars le kilo, contre 150 dinars durant le mois de ramadan. Les carottes, les navets et les courgettes étaient cédés à 60 dinars alors que les aubergines valaient 100 dinars. Les poivrons verts, légumes par excellence en été, étaient à 100 dinars au lieu de 150 dinars il y a quelques jours. Selon un marchand installé à Maraval, la décrue des prix des principaux produits agricoles frais avait commencé depuis le début du mois de juin, qui avait coïncidé avec les premières récoltes des produits de saison. Du côté des fruits, la pastèque est à 50 dinars, le cantaloup à 100 dinars et enfin la banane à 320 dinars. Les pêches coûtent entre 150 et 250 dinars le kilo, selon la qualité et le calibre. Les ménagères qui ont exprimé satisfaction souhaitent que cette tendance baissière perdure. La tendance baissière des prix des fruits observée au niveau de quelques marchés à Oran devrait se poursuivre pour les prochains jours, confirme un vendeur de fruits installé au marché d'El Hamri. « La chaleur et l'abondance de production venue des autres wilayas du pays sont la principale raison de cette baisse. Les prix des fruits ont baissé au niveau du marché de gros d'El Kerma. Cette baisse s'est répercutée positivement sur les prix pratiqués au niveau des marchés de détails ». Même le poulet a perdu quelques dinars. Le kilo de cette viande blanche est passé de 500 dinars à 400 dinars le kilo ces derniers jours. Ce n'est pas une nouveauté que de constater les fluctuations des prix de la viande blanche. Mais pourquoi autant de fluctuations dans la filière ' Il est à savoir que le secteur avicole connaît depuis des années une véritable désorganisation. Les élevages activant dans l'informel représentent plus de 50% du tissu de production.Plusieurs opérations de réorganisation ont été lancées ces dernières années sans pour autant que leurs résultats soient probants. « L'instabilité du marché peut conduire à l'éventuel abandon de l'activité de nombreux aviculteurs et par conséquent une augmentation des prix dans les prochains jours et un nouveau dérèglement de la filière. L'urgence est de réorganiser la filière avicole et de mettre en ?uvre un cahier des charges garantissant aux éleveurs une marge bénéficiaire acceptable et des prix abordables aux consommateurs, et la création de coopératives avicoles pour contrôler la filière », dira un aviculteur.
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Posté Le : 20/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com