Une baisse de 28% enregistrée

La facture des importations algériennes en céréales (blé, maïs et orge) durant les quatre premiers mois de l'année en cours a enregistré une baisse de 28%, ont révélé hier, les services des douanes à l'APS. En effet, la facture de leur importation a reculé à 940,89 millions de dollars durant cette période contre 1,31 milliard de dollars à la même période en 2015.Ainsi, les importations en maïs se sont chiffrées à 221,14 millions de dollars contre 346,94 millions de dollars (-36,26%) avec un volume importé de 1,23 million/t contre 1,67 million/t. Pour ce qui est de l'orge, l'Algérie en a importé pour 59,17 millions USD contre près de 90 millions USD (-34,23%) avec une quantité de 324.520/t (contre 370.581). S'agissant du blé, la facture d'importation du blé tendre a reculé à 433,55 millions de dollars contre 544,75 millions USD (-20,41%). Pour le blé dur, la facture a baissé à 227,02 millions USD contre 327,01 millions USD (-30,6%). Le Centre national d'information et des statistiques(Cnis) indique par ailleurs à l'APS que les quantités importées n'ont pas baissé sensiblement. La véritable cause de la baisse de cette facture serait, s'accordent à dire beaucoup d'experts, est la baisse des cours de ces produits à l'international. La production mondiale en céréales particulièrement en blé enregistre, a soutenu jeudi dernier l'Organisation des Etats-Unis pour l'alimentation et l'agriculture (Fao), pour la quatrième année consécutive une abondance et un surplus par rapport à la consommation mondiale. Les Etats-Unis et la Chine, premiers pays producteurs de blé dans le monde ne font, a ajouté la (Fao) que stocker leur production qui a atteint un seuil jamais atteint durant ces 15 dernières années. Les estimations de la Fao pour l'année 2016 prévoient encore une hausse dans la production mondiale la situant autour des 2543 millions de tonnes, soit juste 0,7% en dessous du niveau record de 2014. Néanmoins, il est à noter que la baisse des cours des céréales et particulièrement du blé tendre au marché international, ne se fait pas ressentir par les ménages en Algérie, compte tenu de son prix qui demeure toujours cher. Selon bon nombre d'experts, les ménages algériens qui sont considérés parmi les plus grands consommateurs de pain dans le monde, doivent savoir que l'Etat a toujours subventionné le prix de cette matière. La différence qu'il gagne en l'achetant maintenant à un prix moins cher au marché mondial constitue seulement un petit soulagement pour le Trésor public.