Algérie

Une avalanche de réactions



Les cafés littéraires de Béjaïa se sont vivement élevés, à travers une déclaration, contre l'interpellation de cinq militants associatifs et l'interdiction par la police des deux journées de formation au profit des militants associatifs locaux initiées par le café littéraire de Tichy, en collaboration avec le Congrès mondial amazigh, le week-end écoulé, à la bibliothèque communale de la cité balnéaire de Tichy.Dans son document, le café littéraire de Tichy a énergiquement dénoncé l'interdiction de sa rencontre « pourtant autorisée par l'APC», a-t-on soutenu. «Le pouvoir semble renouer avec sa politique répressive, digne des pratiques staliniennes où la rencontre de cinq personnes autour d'activités culturelles a suffi pour déployer un effectif important des services de sécurité, et embarquer les intéressés au commissariat (...) des policiers ont été dépêchés à la bibliothèque pour interpeller cinq militants associatifs et interdire leurs activités, malgré une autorisation délivrée par le premier magistrat de la commune », s'est indigné le café littéraire de Tichy. «Parallèlement, des activités politiques et religieuses sont autorisées, encadrées, subventionnées et même sécurisées par les services de sécurité», dénoncent plus loin dans la même déclaration des animateurs du café littéraire de Tichy, tout en lançant un appel pour «entreprendre des actions de dénonciation de l'interdiction de leurs activités».
Le café littéraire de Béjaïa a également condamné avec force ce qu'il qualifie «d'intolérable interdiction et une arrestation mafieuse des organisateurs». «Pourquoi interdire ces activités alors que les autorités locales ont organisé tout récemment deux évènements politico-religieux à la Maison de la culture : une conférence animée par un conseiller du président de la République, le 22 août passé, et une cérémonie de remise de 90 exemplaires d'un livre d'explication du Coran '», écrit le café littéraire de Béjaïa, estimant que « le pouvoir est en train de faire main basse sur des établissements culturels, qui sont un bien du peuple, alors qu'il les interdit par la force à toute la société». Tout en dénonçant fermement «l'acharnement policier et son attitude répressive contre la culture, le savoir et ce qui concerne la culture et l'identité amazighes mille fois millénaires», le café littéraire d'Aokas, de son côté, affirme «qu'au moment où les cafés littéraires se préparent pour la reprise de leurs activités, le pouvoir, quant à lui, semble renouer avec les pratiques répressives et moyenâgeuses».
Le même café littéraire d'Aokas a appelé également les citoyens à « se mobiliser pacifiquement pour faire face à cette énième provocation».
A. Kersani


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