Algérie

Une autre provocation de l’extrême droite française



«Les lepenistes» rendent hommage à l’OAS Après la scandaleuse loi du 23 février 2006 et la campagne haineuse menée contre l’Algérie, pour avoir refusé de signer le fameux traité d’amitié avec la France, la campagne anti-algérienne reprend de plus belle dans l’Hexagone. En effet, une association proche de l’extrême droite vient de se distinguer par une autre tentative contre la mémoire algérienne, en glorifiant «les hauts faits d’armes» des criminels de l’OAS. Les apôtres de Jean-Marie Le Pen ont crû bon, hier, de rendre hommage à quatre criminels de la sinistre organisation armée secrète (OAS) au cimetière de Perpignan, au sud de la France. Ce sont des militants des partis politiques et associations françaises qui, les premiers, ont dénoncé «l’hommage de la honte», en organisant une manifestation aux abords du cimetière. Ainsi, des militants de la Ligue française des droits de l’Homme (LDH), du Mouvement du rassemblement et de l’amitié entre les peuples (MRAP), du Parti communiste (PCF), du parti LCR et du syndicat CGT se sont regroupés derrière des banderoles déclarant «Non à l’hommage de la honte», ou encore «Il est fini le temps des colonies» et «OAS assassins». Ce sont autant de slogans lancés par ces militants, dont des membres de familles de victimes de cette organisation terroriste. Parmi eux, Jean-François Gavoury, dont le père a été assassiné par l’OAS, a estimé que les autorités locales ont «pris une responsabilité écrasante en ne s’inspirant pas des jurisprudences de Louvroil et Marignane, où des manifestations similaires ont été interdites par les préfets du Nord et des Bouches-du-Rhône». Le président de la région PACA, Michel Vauzelle, avait dénoncé, on se rappelle, la stèle de Marignane érigée en hommage à l’OAS, soulignant son «inspiration raciste, xénophobe et anti-républicaine». Pour lui, ce genre de manifestation «ne vise à rien d’autre qu’à semer des germes de haine et de division dans une région où l’extrême droite reste une menace». L’écrivain Jean-Philippe Ould Aoudia, dont le père a été assassiné en 1962 avec cinq de ses collègues, dont l’écrivain Mouloud Feraoun, dans les locaux des Centres sociaux éducatifs créés par l’historienne Germaine Tillion, a protesté «contre la pose de stèles en France avec la complicité des élus locaux, en l’honneur des assassins», membres de l’OAS. Il s’est indigné de «l’inversion des valeurs de la République (française) qui fait qu’on honore des bourreaux. Cet énième acte de provocation commis par les militants de l’extrême droite intervient au moment où la vague «anti-immigrés», visant surtout les Algériens, bat son plein via la loi Sarkozy qui instaure «l’immigration choisie et non subie».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)