Algérie

Une autre percée du Front national



Une autre percée du Front national
Le Front national (FN), parti d'extrême droite, a été submergé par la vague des partis de la droite et du centre (UMP-UDI) qui ont raflé la mise. Avec la déconvenue de la gauche*, c'est l'information la plus importante du second tour des départementales qui a été joué dimanche.D'un incendie ??noir'' dont on menaçait la France de la propagation, les gains du FN sont plutôt un feu de paille, inquiétant certes, mais momentanément circonscrit. Si le malaise dont le vote extrême est le témoin n'est pas pris en compte, la prochaine échéance, de 2017 (présidentielle et surtout législatives) pourrait cependant être féconde pour un parti qui s'ancre dans le paysage politique. Pour l'heure, malgré son agitation et la publicité médiatique sans commune mesure qui lui a été indûment faite, le FN n'obtient aucun département, même s'il réussit à décrocher une quarantaine de cantons dans le pays.Ce que résume Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste : « Le parti de Mme Le Pen emporte des gains sans pour autant devenir le premier parti de France car que ce soit en nombre de présidents de départements ou en nombre d'élus, il est loin des partis républicains ».Les gains significatifs du parti de la famille Le Pen se font en Vaucluse qu'il pensait pouvoir emporter mais où il avait la concurrence de la Ligue du sud, mouvement d'extrême droite lancé il y a quelques années par un dissident, Jacques Bompard, maire d'Orange anciennement FN. Le flibustier de la politique, aujourd'hui député, peut se vanter d'avoir fait gagner son épouse sur la ville voisine de Bollène dont elle est maire depuis 2014 et surtout son fils sur Orange.Autant que le FN, on a là aussi une histoire familiale qui a de quoi étonner les observateurs. En tout cas les deux mouvements de droite extrême, rendront difficile la gestion du département. Ainsi la gauche et la droite ont six cantons chacun, le FN en décroche trois et la Ligue du sud deux. Dans ce cas de figue, si droite et gauche n'arrivent pas à une entente, confortant l'accusation de collusion ??UMPS'' proférée par le FN, le Vaucluse sera ingouvernable.UNE PROBLEMATIQUE POLITIQUE NOUVELLEA moins que l'UMP s'allie avec les conseillers départementaux d'extrême droite. A Béziers, si les trois cantons de la ville tombent aux mains du Front national, confortant le maire qui s'était manifesté le 14 mars dernier par un geste anti-algérien (débaptisation de la rue du 19-Mars 1962!), le département (Hérault) conservera sa majorité de gauche. Le Gard voisin reste à gauche, résistant à la fièvre FN à laquelle il avait succombé lors des municipales de 2014. Même à Marseille, la FN ne confirme pas et la droite reste en tête. Aussitôt les résultats connus, peu après 20 heures, le premier ministre Manuel Valls devait poser la problématique nouvelle dans un langage aussi réaliste que volontariste: « il n'y a rien de bon à entendre de l'extrême droite, ni localement ni au niveau national.Les Français, par leur vote et même par leur abstention, ont dit leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile, le chômage, la vie trop chère... Les scores trop élevés de l'extrême droite restent un défi pour tous les républicains. C'est la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique, dont tout le monde devra tirer des leçons ».Ce à quoi la présidente du FN, Marine Le Pen répondit par une étonnant pirouette, reprenant le slogan de la révolution algérienne qu'elle exècre par atavisme familial: «La République, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Nous appliquerons fidèlement cette doctrine ».Quant à l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, il annonce un surplus de rigueur : « Alors que l'angoisse et la colère gagnent partout du terrain en France (?) nous allons mettre fin aux dépenses inutiles, nous arrêterons les hausses d'impôts et lutterons contre l'assistanat ». Le prochain rendez-vous électoral sera les régionales, en novembre 2015.* La droite qui dirigeait 40 conseils généraux jusqu'ici, l'emporte dans 67 départements sur les quatre-vingt-dix-huit en lice. La gauche garde 34 départements sur les 61 départements qu'elle dirigeait jusque là. Le FN a 62 élus,soit 31 cantons et aucun département.




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