Algérie

Une autre mandature « administrée »



Une autre mandature « administrée »
Les pensionnaires de l'APW de Constantine, issus des dernières élections locales, entament leur deuxième année sans pour autant bénéficier d'un siège propre à eux.Hébergés par les services de la wilaya, les élus en leur qualité de contrôleurs sont, de ce fait, surveillés par l'administration.Autorité de consultation, de proposition mais surtout de surveillance des dépenses de la wilaya, l'APW ne peut, ainsi, exercer pleinement son devoir - si par hasard elle venait à faire valoir ce droit- tant qu'elle squatte les murs de la cité administrative de Daksi et, de ce fait, elle ne peut juger son «hôte», le wali. Un wali qui se complaît visiblement dans cette situation en ne faisant pas assez d'efforts pour régler le problème lié à l'assiette foncière susceptible d'abriter un siège indépendant pour les élus de l'APW, d'autant qu'en cette période d'aisance financière, certains élus auraient bien aimé jeter un coup d'?il sur les dépenses.Mais c'est plutôt le contraire qui se produit et cette anomalie banalisée dure depuis toujours. Bien avant le transfert de l'assemblée, en décembre 2013, du siège de la wilaya, de Souidani Boudjemaâ, prochainement converti en centre des arts et institut de la musique andalouse, dans le cadre de la manifestation culturelle de 2015.Pourtant, l'idée de doter l'APW d'un siège en adéquation avec sa mission existe depuis 2006. L'étude du terrain préalablement retenu à Zouaghi, non loin de l'université Constantine 1, prévoyait la réalisation d'une imposante tour d'une dizaine d'étages, dotée de 35 bureaux à usage administratif, d'une salle de délibérations de 300 places, de 8 salons et bureaux pour les réunions des commissions de l'APW ainsi que des logements haut standing pour les hôtes de la wilaya. Un ambitieux projet auquel une enveloppe de 600 millions de DA devait être allouée. Mais ce dernier, dont l'étude a été achevée fin 2008 et les travaux prévus début 2009, a finalement été abandonné en raison de la présence d'une ligne à haute tension qui aurait nécessité une somme considérable et beaucoup de désagréments pour la déplacer.Du coup, les élus ont dû continuer à se contenter d'un statut de «colocataires» au sein de la cité administrative puisque cinq ans après l'abandon du projet, il s'est avéré difficile de dénicher une nouvelle assiette au chef-lieu de la wilaya. Interrogé à ce sujet, le président de l'assemblée de wilaya, Abdelghani Yaiche, a répondu qu'il n'y a rien de nouveau pour l'instant. «Nous essayons de trouver une assiette résiduelle au centre-ville pour y construire le siège de l'APW, car celle-ci doit être implantée au centre-ville, mais ce n'est pas facile, car Constantine est vraiment saturée en matière de poches urbaines.»Cela étant, il est à souligner que les 600 millions de DA initialement destinés à la réalisation du défunt projet de Zouaghi, ont contribué à la réfection d'une partie du réseau routier de Constantine, entrepris par les services de la wilaya en 2012.




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