Les taxieurs de
la «ville des ponts» sont décriés par les usagers qui leur font moults
reproches à propos de leurs attitudes souvent décrites comme étant aux
antipodes des régles de la déontologie du métier.
Ceci malgré
qu'ils soient soumis à une formation et des stages de recyclage, pour les
informer sur les lois et les règlements en vigueur et leur apprendre le respect
des régles du métier. Une formation supplémentaire a été lancée, la semaine
dernière, au centre d'enseignement et d'information à distance de Bab El
Kantara, où une vingtaine de chauffeurs suivent un énième cours de formation.
Pour plus de renseignements et connaître la
réalité du terrain, nous nous sommes rapprochés de quelques chauffeurs de taxis
et de syndicalistes exerçant dans l'agglomération constantinoise.
Réagissant rapidement aux interrogations, ces
derniers ont été unanimes à dire que, formation ou pas, les problèmes inhérents
au service des taxis demeurent posés dans toute leur ampleur et à tous les
niveaux. Pour ce qui est des cycles de formation qui leur est dispensée dans
les centres, nos interlocuteurs décriront le processus en commençant par
indiquer que c'est un programme en vigueur depuis quelques années. « Ce sont
des stages d'une quinzaine de jours effectués par groupes composés de 20 à 25
taxieurs», explique M. Bencharif, président du bureau constantinois de l'Union
nationale des chauffeurs de taxis (UNACT). Cette formation qui se déroule
actuellement, a-t-il poursuivi, est assurée par des cadres de la direction des
Transports. Le candidat qui dépose son dossier de formation au niveau des
services de la commune, est appelé à contribuer aux frais de stage en versant
la somme de 4.2OO DA. Son dossier transitera ensuite par les services de police
et du transport qui le programmeront sur la liste de formation. Celle-ci porte
globalement sur les rudiments de base du métier, la connaissance des lois et
règlements, l'attitude à observer vis-à-vis de la clientèle, et est sanctionnée
par l'obtention d'un diplôme. « Mais cela demeure au niveau des principes car
la réalité sur le terrain est tout autre », commente M. Bencharif. Par exemple,
dira-t-il, durant le cycle de formation on ne cessait de répéter le principe
selon lequel le client est roi et qu'on risque d'être verbalisé si on ne s'arrête
pas pour le prendre en charge. On n'en disconvient pas et cette règle était
encore appliquée il n'y a pas longtemps de cela. Mais maintenant, la situation
est totalement inversée : faute de stations au centre-ville, et si on s'arrête
pour prendre le client ou le débarquer au centre-ville notamment, on est
verbalisé par la police et cela nous coûte 2.OOO DA, en plus du retrait
inévitable du permis de conduire ! D'où d'inévitables abandons de l'usager que
l'on ne peut embarquer ou conduire là où il le souhaite».
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Posté Le : 22/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com