Algérie

Une autre chance 22eme partie



Une autre chance 22eme partie
Résumé : Ibtissem tient à éclaircir les choses. En cédant, elle mettait en péril son mariage. Même si le désir est là, elle sait que ce n'est pas de l'amour. Madjid a beau la menacer, elle coupe court à leur relation. En rentrant chez elle, elle tombe sur sa belle-mère qui sort pour une course. Elle se rappelle la menace de Madjid. Peut-être qu'il l'a contactée et qu'elle est descendue le voir. Lorsqu'elle rentre, elle a un sourire satisfait'
-Je me suis promenée '
Ibtissem a répondu calmement, soutenant le regard de sa belle-mère. Quoi qu'elle puisse savoir et utiliser contre elle, Ibtissem est prête à se défendre. Elle ne se laissera pas faire. Tout ce qui lui est arrivé, elle en est entièrement responsable.
Elle reconnaît au fond d'elle-même, en avoir aussi sa part. Elle n'aurait jamais dû accepter son rendez vous et de le revoir par la suite. Son c'ur s'était subitement attaché à lui, au point où au moindre de ses regards, elle perdait pied. Et c'est pour ne pas tout perdre qu'elle avait décidé de quitter Alger. Elle en souffrirait le restant de sa vie. Mais il n'y a pas d'autres solutions.
- Ses collègues ont donné une fête à son intention, dit Fethi à l'intention de sa mère. C'est gentil de leur part '
- Elle devait être bien gentille avec eux, lâche Houria, en regardant Ibtissem dans les yeux, une moue de mépris à la bouche. Et c'est tout ce qui t'a retenue dehors, jusqu'à huit heures '
- Oui '
Ibtissem attend que sa belle-mère l'attaque mais il n'en est rien. Elle ne comprend pas pourquoi. Sauf si elle attend des preuves de ce qu'elle va apprendre à Fethi. Sans ces dernières, il ne la croira jamais.
- Est-ce que le dîner est prêt 'demande Ibtissem.
- Oui ' Fethi m'a demandé de préparer un couscous ' Je me demande ce qu'il pourrait bien vouloir fêter avec une femme comme toi, rétorque sa belle-mère.
Ibtissem ne répond pas à l'insulte. Elle regarde son mari. Il réagit instantanément mais elle le prie de ne pas la défendre. Dans moins d'une semaine, elle allait partir. Il n'y aura plus de guerre entre elles.
Une fois dans sa chambre, Ibtissem se dit qu'elle ferait mieux de partir le plus rapidement possible. Avec Madjid et sa belle-mère en colère contre elle, elle craignant qu'ils ne montent un coup pour qu'elle parte seule, une fois après avoir éveillé les doutes de son mari. Tout comme eux, elle sait qu'il ne lui pardonnera pas de l'avoir trahi. Même si avant, elle n'était pas une bonne croyante, ce soir-là, elle prie pour que Fethi ne l'apprenne jamais.
Le lendemain, Ibtissem va passer la journée chez ses parents. Ils sont tristes du fait qu'elle va les quitter. Ibtissem l'est aussi. Si elle n'avait pas fauté, jamais elle ne partirait loin de ceux qu'elle aime. Qui sait si elle se plaira à Oran ' Si elle sera à la hauteur à son nouveau poste '
Yamina remarque que sa fille ne semble pas heureuse et que quelque chose la préoccupe, elle le sent.
- Si tu as un problème, je serais très heureuse de pouvoir t'écouter et si c'est possible t'aider, lui dit-elle. Je t'en prie, ne me cache rien !
- Ce n'est rien maman, murmure Ibtissem, soupirant doucement mais sa mère le remarque et elle insiste. Je t'en prie maman, ne me force pas à me confier ' Je ne suis pas fière de moi ' Tu apprendras tout en temps voulu, lui promet Ibtissem, retenant avec peine ses larmes. Avec un peu de chance, tout ira bien !
Sa mère tente une dernière fois de la presser mais Ibtissem ne veut rien lui dire de ce qui l'inquiète. Comment lui dire ' Comment pourrait-elle le lui dire ' Sa conduite l'avait toujours exaspérée. Jamais sa mère ne penserait qu'elle a commis l'impardonnable. Elle ne lui pardonnera jamais de s'être laissée tenter. Tout comme son mari.
Lorsqu'elle rentre en fin de journée à la maison, elle aperçoit sa belle-mère et Madjid en train de discuter. Ibtissem donnerait cher pour savoir ce qu'ils se disaient entre eux. Le visage rayonnant de sa belle-mère ne la rassurait pas.
La jeune femme se demande que faire. Devait-elle parler à son mari dès maintenant ou attendre que sa belle-mère le fasse ' Ainsi, elle aura sa version. Ibtissem décide d'attendre. Elle sait qu'elle prend un grand risque en remettant le tout à plus tard. Si sa belle-mère ne l'a pas fait la veille, c'est qu'elle devait attendre des preuves. Madjid ne pourra pas les lui fournir en un ou deux jours. Cela lui donnait le temps de partir sans avoir été donnée en spectacle dans le quartier. Le scandale allait être su par tous.
À la maison, elle trouve Fethi en train de ranger des livres dans un carton. Il ne prendra que ce qu'il a de personnel, rien d'autre. Avec les économies faites depuis deux ans, ils achèteront d'autres meubles et ce qu'il faut.
- Tu as mis ta mère au courant '
- Pas encore, Ibtissem ' Je crois que je vais attendre que tu sois partie pour le faire ' Je ne veux pas qu'elle s'en prenne à toi, lui dit Fethi en la prenant dans ses bras. Qu'est ce que tu en penses '
Ibtissem est soulagée qu'il en ait eu aussi l'idée.
- Oui, ce serait bien ' Tu me rejoindras quand '
- Dans une ou deux semaines ' Quand voudrais-tu partir '
- S'il y a une place dans le vol de l'après- midi, répond Ibtissem. J'aurais ainsi le temps d'aller voir le siège de l'entreprise, faire connaissance avec les autres' Je préparerais mes valises ce soir ' On profitera d'un moment où ta mère est dehors pour partir ' Je te laisserai affronter sa colère, tout seul '
(À suivre)
A. K.
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