Algérie

Une autre chance 14eme partie



Une autre chance 14eme partie
RESUME : Ibtissem se voit contrainte de mentir à son mari. Lui, c'est un parfait petit religieux. Elle voudrait faire comme lui mais n'y parvient pas. Ses mauvaises habitudes ont la peau dure. Et sa belle-mère ne lâche pas prise. Elle lui cherche toujours noise. Lorsqu'elle réussit à ses examens, Houria tombe malade de déception'
Ibtissem est aux anges. Son rêve d'enfance s'est réalisé. La licence en poche, elle réussit un autre exploit. Elle se trouve du travail dans une petite entreprise où elle s'occupe des comptes. L'entreprise l'aide à obtenir un logement. Ibtissem en profite pour le louer à un couple de médecins. Avec l'argent, elle s'achète une petite voiture pour ne pas avoir de problèmes de transport, pour n'être jamais en retard à son travail. Un métier qui la passionne.
Durant les vacances, Ibtissem laissait son mari à la maison et il se changeait des tâches qu'elle ne pouvait pas accomplir avant de partir au travail. Ce qui n'est pas pour enchanter sa belle mère.
- Je te l'avais dit' c'est un homme manqué' Elle te commande, tu lui obéis, tu lui es complètement soumis ! Tu me fais de la peine Fethi !
- Tu ne l'as jamais aimée, et depuis qu'elle a réussi sa vie professionnelle, tu en es malade de jalousie ! Dommage ! Ibtissem est si adorable' Tu ferais un effort qu'on se retrouverait au paradis ! Tant pis pour toi ! Tant pis pour nous !
- Ta femme n'a rien d'exceptionnel ! Même si tu ne veux pas me croire, les défauts qu'elle a, je ne les imagine pas mon fils'
Plus tard, tu reconnaîtras que j'étais dans le vrai !
Mais Fethi ne l'écoute plus. Dès la rentrée, il met sa mère au second plan et aide sa femme du mieux qu'il peut avant de partir au travail. Comme Ibtissem travaille en dehors d'Alger, elle est contrainte de partir dès sept heures pour ne pas être coincée en route. Elle emporte toujours son déjeuner de la maison. Elle n'aime pas sortir à la pause du midi. C'est ce qu'elle dit à sa famille.
En réalité, c'est pour pouvoir fumer à l'aise. Seule au bureau, elle n'a pas à craindre d'être surprise. Parfois elle reçoit la visite de son amie Fella qui est encore au chômage. Elle vit clandestinement à la cité de jeunes filles.
Ibtissem lui donne, à chaque visite, de l'argent et parfois des habits. Fella en a besoin. Elle n'a plus aucun contact avec sa famille. Elle ne tient pas à retourner à M'sila. Là, elle perdrait sa liberté. Il lui faudra changer. Ibtissem sait combien c'est dur et presque impossible. Même si elle tient à devenir comme les autres. À se ranger'
Pour que son amie ne se sente pas seule, Ibtissem l'invite souvent à passer la nuit chez elle. Comme Fethi la connaît, elle n'a aucun problème avec lui. Pour que sa mère ne se fâche pas après Ibtissem, il dit qu'elle est son invitée.
Fella se sent si bien parmi eux qu'elle participe à tout ce que fait son amie. Après le dîner, ils restaient à discuter tous les trois. Parfois, Ibtissem ne se joignait pas à eux quand elle ramenait du travail à la maison. Elle restait à la cuisine pour pouvoir travailler, sans être troublée. En entendant leurs rires, elle aurait aimé les rejoindre, mais elle faisait toujours passer son travail en premier.
Comme toujours, sa belle-mère fait une ou deux apparitions dans la cuisine. Elle en profite pour faire des remarques, tentant d'éveiller des doutes sur la nature de la relation entre Fethi et de Fella.
- Mais tu n'as pas de c'ur ! Comment peux-tu te concentrer dans ton travail alors qu'ils sont seuls '
- Ils sont au salon, pas dans la chambre, répond Ibtissem sans lever les yeux du dossier qu'elle étudiait. Enfin, ils peuvent faire ce qu'ils veulent' Ils ont ma bénédiction !
- Ah ! Si tu te montres aussi tolérante, c'est que toi-même tu dois trahir mon fils ! s'écris Houria. Il n'y a pas d'autres explications !
- Je ne m'attendais pas à une sortie de ce genre mais, maintenant, je n'en suis pas surprise, répond Ibtissem. Qu'est-ce que tu n'irais pas imaginer pour me poser des problèmes ! Pauvre vieille ! Tu te prépares à d'autres déceptions'
Mais Houria s'accrochait à ce qu'elle venait d'imaginer. L'idée avait fait le tour de son esprit. Elle était convaincue d'être dans le vrai, et elle allait le prouver à son fils. Pour ne pas inquiéter sa belle-fille et pour la mettre en confiance, elle n'aborde plus le sujet. Elle allait mener sa propre enquête.
(À suivre)
A. K.
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