Algérie - A la une

Une autoroute ouverte pour les investisseurs



Dans un passé non lointain, nous affichions des moues quand un opérateur économique privé nous affirmait qu'un haut commis de l'Etat lui avait exigé sans gêne et sans détour de mettre sa main dans la poche pour huiler son projet d'investissement. La même naïveté nous étreignait devant d'autres affirmations d'une semblable teneur, convaincus que l'exagération des accusations n'était que grosses balivernes de douteux opérateurs de mauvaise foi. Nous pensions avec sincérité que les accusations n'étaient qu'une arme brandie pour forcer le passage à un projet bloqué par la législation. Nous étions certains que des hauts fonctionnaires à des niveaux de responsabilité élevés ne pouvaient laisser leurs consciences descendre aussi bas.Nous savions que l'administration publique n'était pas nette et nous savions que tous ceux qui l'affrontaient n'étaient pas tous nés de la dernière pluie et que certains d'entre eux excellaient dans la navigation en eaux troubles. Il a fallu que des anciens chefs de gouvernement, des ministres, des walis et des hauts fonctionnaires soient frappés par la foudre des tribunaux et incarcérés pour que la réalité nous sidère. La corruption n'était pas donc seulement un petit jeu de pourboire ou d'un bakchich limité. Son spectre se trouvait au c?ur de l'Etat et nous avons vite compris pourquoi un homme comme Abdelmadjid Tebboune, investi de la charge de Premier ministre a été vite écarté. Il s'était fait sienne l'ouverture du lourd sac d'embrouilles pour s'attaquer à une gangrène qui s'était étendue jusqu'au niveau le plus bas de la société. Cette maladie, presque inscrite dans le registre de la légalité et alliée avec une bureaucratie létale, approfondissait le mal pour le transformer en culture nationale.
Dès lors, on comprend mieux pourquoi le président de la République s'applique, résolu, à élargir une autoroute ouverte sur la présidence pour les investisseurs armés de bonne foi et de saine volonté.


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