Algérie

Une autarcie à l'ère coloniale



Une autarcie oasienne de l’ère coloniale
Par : Farouk Zahi


Les premières fractions de population issues du saccage de la médina, en novembre 1849 par l’armée d’Afrique, étaient au nombre de sept (7); le clan des Ouled Hamida en fait partie.

En bonne place dans le tissu urbain de ce qui était encore une bourgade du nom de Bou-Saâda, cette fraction a constitué la ligne de démarcation entre la médina et le quartier dit « européen ». Une première caserne de cavalerie était installée sur les lieux, là où sont érigées actuellement la Banque de Développement Local et la nouvelle mosquée en construction. La poste coloniale et le terminus des attelages ralliant Alger, s’incrustaient dans ce qu’on appelle encore la Ramlaya. Large place publique qui recevait par le passé, les caravanes camelines. C’était la place des négociants et des cafés maures; point de tables ni de chaises, des nattes d’alfa à même le sol en faisaient office. On y trouvait des tailleurs, des barbiers et autres savetiers. La première boulangerie à foyer de bois ouvrait ses portes à l’orée des années cinquante. Quelques boutiques et manufactures d’articles artisanaux y étaient implantées, telles celles que tenaient Lemceyah et Abdalâdim. Sur les éventails en fibre de palmes confectionnés à la main, le chameau et le palmier brodés devenaient les symboles de la cité. L’animal et la plante rappelaient au voyageur qu’il était dans une oasis présaharienne. Le quartier est longé du côté Nord par une ruelle qui part du « Café d’Alger » jusqu’à Harat Echorfa, celle-ci ne compte pas moins de trois hammams, « Lahouel », « Sidi-Ziane » et du « Palmier », et quelques fondouks (gîtes et écuries). Le moulin à grain des Kerfali était à la jonction avec la fraction Zoqom. Il était limité du côté Sud par l’oued et sa palmeraie luxuriante accessible par les gués de Aïn-Bensalem et Araga.

L’ascétisme religieux de cette communauté fut réduit, avec l’intention délibérée d’humilier les valeurs ancestrales qui ont prévalu, lors de la résistance à l’occupant. Il créait le premier lieu de débauche pour la soldatesque, appelé Tabeg El-Kelb (l’épaule du chien) par péjoration à la fonction du lieu et plus tard Haouch Lihoudi. La première appellation explicite, on ne peut mieux, dans quelle catégorie était placé dans l’imaginaire collectif, ce lieu licencieux. Nullement innocente, cette implantation se faisait entre les deux sanctuaires maraboutiques, de Sidi-Hamida et de Sidi M’hamed Ben Brahim. Le quartier fut contraint de murer sa porte latérale Nord, jusqu’au recouvrement de l’Indépendance.

L’architecture des logis ne dépassait guère l’étage, qu’on appelait « ghorfa ». Le mortier de terre cuite ou le sable chaulé et la pierre, étaient les seuls intrants dans l’édification du bâti. Les « agued » ou poutres de bois tirées du genévrier, suppléaient au soutènement ou au coffrage des plafonds. Constituée de deux ou trois chambres, la maison disposait d’une grande cuisine appelée « dar el yal ». Celle-ci était nécessairement équipée d’un âtre dont le foyer permettait et la cuisson et le chauffage, pour se prémunir des rigueurs de l’hiver. Dans un corridor souvent aveugle, la pièce des convives se trouve toujours à l’entrée. La cour obligatoire, si petite soit-elle, servait d’espace strictement familial, la terrasse discrète, ceinte d’un mur à hauteur d’homme, servait de dortoir lors des torrides nuits d’été. Le quartier était ceint d’un chemin de ronde périphérique, contrôlé par deux portes principales, dont l’une était fermée la nuit tombée. Celle qui débouche sur la palmeraie fut murée, lors de la guerre de libération nationale. L’accès principal était gardé par un tour de garde; le vigile disposait d’une grande caisse en bois, pour se protéger des gelées hivernales.

De forme quadrilatérale, de dimensions presque égales, la « hara » n’avait pas moins de six venelles en cul-de-sac, chacune d’elles abritait une à deux familles, généalogiquement proches. Le quartier est centré par une petite placette, « Rahba », où trônait une fontaine publique même si les foyers disposèrent plus tard de l’eau courante. Cet espace avait ses multiples usages, réunions et fêtes communautaires entre autres. M’Had Tayeb Khatibi et ses Khouane y animaient les soirées religieuses. Elle servait aussi au tirage du tissage avant sa fixation sur le métier et de point giratoire pour les attelages hippomobiles ou les véhicules modernes. Il demeure surprenant qu’aucun des habitants n’a grignoté sur les espaces communs; cet usage a perduré en dépit de règles urbanistiques non écrites.

Cette petite communauté eut un illustre fils. Il s’agit de Chouikh Salah, surnommé « Ghandi », qui avait eu comme maître un érudit venu de sa lointaine île de Brunei qui lui apprenait les préceptes de la Chari’â islamique et la récitation du Coran. Il a été parmi les fondateurs de l’Etoile Nord-Africaine et plus tard du P.P.A. (1). Il y a lieu ici, de rappeler que le jeune Emir Khaled habitait avec sa famille au quartier mitoyen des Ech-Chorfa. Après sa mort, le corps de Salah Ghandi fut rapatrié en 1964, par les soins de son ami parisien Gaston. Son cercueil portait celle simple inscription : « Rahbat - Ouled-Hamida ». Le clan inhumait son enfant prodige dans le strict recueillement d’une humble cérémonie funèbre.

Les anciennes familles, au nombre d’une quinzaine, ont presque toutes quitté les lieux. Les Benaïssa, plus nombreux, sont la descendance de M’Had Ben Aïssa, patriarche résistant, surnommé à tort « Lemtaourène » pour avoir abdiqué après la défaite d’El-Mokrani qui avait de puissants alliés dans le Hodna. Il n’avait pas moins de 25 filles et garçons. Il prenait femme dans plusieurs tribus, pour consacrer des alliances. Deux de ses garçons s’exilaient, l’un en Turquie et l’autre au Nejd d’Arabie Saoudite. A la mort de leurs maris, deux de ses filles, Fatna et Saâdia, transhumaient avec leur « smala ». Fatna l’aînée, surnommée « Hanna », portait botte, ceinturon et fusil en bandoulière, m’a-t-on raconté. Les Lograda, précédemment Khalifa, sont cette autre grande famille qui eut deux érudits en théologie, Hadj Si Mohamed Zerrouk et Si Mohamed Belaïdi. Condisciples de Cheikh Nouaïm Naïmi de l’Association des Ouléma, ils luttaient contre l’obscurantisme et l’illettrisme. Son ancien d’Indochine, Lograda Belgacem, le « lion de Gouaygaâ », mourait dans les monts des Ouled Naïls. Son frère Nacer Eddine qui l’avait précédé au maquis, a, quant à lui, survécu. Les Brahimi étaient scindés par l’état civil colonial en plusieurs branches, dont les Zahi et les Thamri. Les Henni, Boudia, Bella, Zemit, Kaïs, Hadji et Mekhenane font partie du clan. Ce clan eut des hommes remarquables tels que Lamri Brahimi, un ancien de la Seconde Guerre mondiale en Alsace. Il hantait pendant longtemps les immensités désertiques entre Messâad et Touggourt, pour ravitailler avec son camion « Citroën type 45 », l’Armée de Libération Nationale. Il mourait sans reconnaissance de sa qualité de moussebel. Les Zahi, petite branche des Brahimi, consentait deux chouhada, El Hadj Benaïssa dit « chergui » était assassiné à Aflou en 1957, et Ahmed, âgé de 23 ans, mourait en octobre 1961. Les Terfaya, issus de Benyahia le patriarche, sont cette famille d’intellectuels. Abdelhamid, l’aîné, eut une nombreuse descendance dont Ahmed Lamine, lauréat d’une grande école de Strasbourg, qui devenait député et vice-président de l’Assemblée Populaire Nationale. Les Adelatif ou Benhaïdèche eurent d’illustres personnages, tel que Mokhtar, compagnon de Amara Rachid et chahid de la cause nationale. Cheikh, l’un des premiers pharmaciens algériens qui occupa plusieurs fonctions électives, eut pour fils l’un des premiers commandants de bord d’Air Algérie. Les Djoua, dont Ahmed, l’aïeul, aurait été assassiné à Fez lors de la guerre du Rif, avaient eu pour fils Slimane, militant du mouvement national. Les Meftah gardent toujours le « M’chebek », terre ingrate et inhospitalière, fidèle à Lakhdar Ben Tahar leur père, l’homme à la calèche. Leur poète bilingue Bachir est le chantre local incontesté du clan. Les Goutaï, dont l’aîné Amor militait pour la construction de la Médersa libre, offrait son aîné à l’armée des frontières au Maroc. Les Hattab, dont l’aïeul Lakhdar construisait sa propre mosquée, au coeur même du quartier européen, enrôlaient Salem, leur fils, dans les rangs de l’ALN. Il était reconnu comme le T’bib de H’mar Khadou près de Aïn Zâatout dans les Aurès. Les Bensâadoun ont eu Nadhir, leur célèbre restaurateur, et Mustapha, le loueur de cycles du quartier qui gardait les burnous en guise de cautionnement. Saïd Bakraoui, dit Belaïchi, regagnait le maquis à l’âge de 17 ans. Les Tahari, les Chenaf et autres Benrâad, eurent des pédagogues de renom. Si Djelloul et Si Abdelkader, illustres médersiens, faisaient partie de cette communauté. Les Lamara ont eu Ahmed, surnommé « Rafale », en rapport avec sa qualité de résistant. Malki Amar Ben Aïssa, était ce chahid miraculé, qui se jetait d’une jeep de parachutistes français. Les Smaoui, famille commerçante d’El-Atteuf (M’zab) qui a eu plusieurs générations dans le quartier. Messaoud Ben Ziane et Ahmed Ben Ameur, artisans maçons, réussissaient à élever le premier minaret sur près de 18 mètres, sans raidisseurs. Défi technologique, s’il en fut, pour les années quarante. La mosquée avec son minaret octogonal a été pendant longtemps la fierté du quartier et de la ville. Les mouadhines Wahab et Lach’hab malvoyants, étaient sciemment choisis par la Djemaâ, pour l’appel à la prière du haut du minaret. Leur infirmité préservait l’intimité des foyers que le minaret surplombait. Les marches en colimaçon du minaret, donnaient le tournis aux non-initiés. Ce petit lieu du culte disposait d’une terrasse où l’on pratiquait les prières du Maghreb et d’El Icha’a en été. La salle d’ablutions, en sous-sol, était centrée d’un bassin circulaire et d’un banc faïencé de même forme. On puisait l’eau dans le creux de la main pour s’ablutionner. L’intérieur de la salle de prières comportait quatre rangées de colonnes qui sustentaient les arceaux. Le fond clair-obscur, où serait enterré le patriarche des Néchnèch, offrait aux lecteurs un espace de recueillement. Immédiatement au-dessus, une sedda (mezzanine) toute de bois, sert de salle de prières pour les femmes. Celles-ci y accédaient par un accès dérobé, à partir de l’école coranique. Le mihrab et le minbar, étaient sertis de belles ciselures en émail. Cette école coranique gérée par la communauté, eut des maîtres de renom, de cheikh Zerrouk qui y organisait la première médersa mixte et dont huit de ses élèves prirent le maquis de la Révolution, au cheikh El-Moghrabi, venu de son lointain Tafilelt. Le Taleb (maître coranique) était totalement pris en charge par la communauté. Si Belkacem Chemissa et Si Lahrèche Cheikh, l’homme au tricycle, avaient succédé aux premiers nommés, ils excellaient, tous les deux, dans la langue de Molière aussi bien que dans la « falaka ».

On peut accéder à partir du parvis de la mosquée, soit vers l’oued et à la palmeraie qu’on appelle « Jenna », ou à l’esplanade de « Lemsayrah ». Cette aire servait pour longtemps aux randonnées camelines touristiques de Mohamed « El-Guizaoui » et de Benaïssa « El Hemdi ». Deux Européennes, une Suissesse et une Anglaise, y élisaient domicile en épousant deux autochtones.

Où s’arrêtent les Ouled-Hamida ? D’aucuns disent que le quartier va jusqu’à l’hôtel Abdallah Lograda. Ceci est fort probable, du fait de l’appartenance des habitants en contrebas de l’hôtel « Transat ». Il s’agit des Asloun, Brahimi dont Si Ahmed, l’Imam attitré de la communauté, Benraâd et autres. L’hôtel Lograda est en fait une grande demeure à un seul étage. De construction mauresque raffinée, elle dispose d’un jardin suspendu sur sa façade postérieure. Planté sur un espace surélevé par des murs de soutènement fait de moellons de pierre, le jardin était agrémenté de plusieurs essences, dont le citronnier. La Djemaâ se retrouvait toujours après la dernière prière du soir. Elle se regroupait à l’angle de la rue menant à la mosquée et la pénétrante du quartier. Ce point stratégique contrôlait l’entrée principale de la « Hara ». On l’appelait « Dhaouya », en référence à la lampe de l’éclairage public, il y en avait en tout et pour tout, trois points lumineux. Le réseau électrique s’installait dès l’année 1938. Les leaders palabraient de tout. Ils géraient la vie courante de la communauté. A la veille de l’Indépendance, Si Messaoud Ben Ali Ben Slimane (Brahimi) était son dernier chef de fraction. On remarquera que le nom de famille, imposé par la colonisation, n’a pas pu violer le coutumier.

Badredine Mohamed, assassiné à Haouch Naas, était le relais du colonel Ouamrane; il recrutait pour le maquis naissant de Palestro. Les Guéouèche s’enorgueillissent d’avoir généré Boualem l’intrépide, dont l’arme de poing de fidaï, abattait plusieurs collaborateurs et militaires français. Les Ouled Hamida ont eu leurs hôteliers et restaurateurs de renom, Lakhdar « Mirage » et son frère Mohamed, Messaoud Metiche et Belkacem dit Touha. Ce dernier est l’unique survivant de cette belle lignée. Mohamed Rachid, géomètre, Ali Harkat, défenseur de justice, Menadi Makhalet, écrivain public, faisaient la jonction avec l’administration coloniale, pour éviter à leurs congénères les vexations de l’humiliation. Le moulin des Mozabites, tenu par Abdallah Bensaâdoun, pourvoyait la communauté en mouture de grain. Amar Ben Sakhri était le grimpeur de palmier attitré, pour les opérations de pollinisation ou de récolte de dattes. Lors de la campagne, les enfants, amusés, recevaient sur la tête, tels des grêlons, les dattes qui tombent du palmier ébroué avant la taille des régimes. D’où tirait cette autarcie, ses maigres ressources ? L’épandage des eaux de crue au Madher permettait de récolter quelques décalitres (S’aâ) de blé dur. Les jardins offraient les produits maraîchers de subsistance. La tomate, l’abricot et le piment, en surabondance, étaient séchés sur la terrasse, ils serviront dès l’arrière-saison. Les quelques moutons confiés au pasteur, produisaient la laine et le beurre de brebis. La toison fournissait la matière d’oeuvre pour les infatigables tisseuses. La moyenne annuelle de production allait jusqu’à dix burnous et quelques haïks et tapis. La vente en était assurée par Slimane Ghomras et Hama Hadji. Le lait matinal provenait des chèvres domestiques. Conduites par un berger payé au mois, elles paissaient sur le piémont du Kerdada, pour ne revenir que le soir. De retour au bercail, chacune d’elles se détache du troupeau pour donner un coup de tête à la porte familière, annonçant ainsi son retour. Les maisons qui ne disposaient pas du « tout-à-l’égout », faisaient vidanger leurs fosses une fois l’an. Les produits organiques transportés à dos de baudet, faisaient l’objet d’épandage de fertilisation dans la palmeraie. La datte commune, récoltée selon un rituel, constituait l’aliment énergétique de base de la cellule familiale. La poche pleine de dattes sèches, les enfants partaient, tôt le matin, à l’école coranique pour rejoindre ensuite l’école publique.

La Ramlaya recevait le ciné-bus. Le mur du garage des autocars « SATAC » où la communauté avait El-Guerri Ben Amar comme relais, servait d’écran de projection. Cette place a été le théâtre de plusieurs actions de fidaïyine. En représailles à l’une de ces actions, l’armée coloniale y assassinait nuitamment en 1957, cinq (5) détenus, sur lesquels elle faisait passer un half-track. Cette place portera le nom de « La Victoire » et bien plus tard celui de l’Emir Abdelkader. Le chahid Hamida Abdelkader, militant de l’UDMA et compagnon de Ferhat Abbas, y tenait un commerce de « gramophones » et de disques d’ardoise. Mélomane, probablement par nécessité pour dissimuler son activisme, il adulait Mohamed Abdelouahab qu’il rencontrait d’ailleurs au Caire, lors d’un retour de pèlerinage à la Mecque. Cette même place servira au tournage de « Septembre noir », « Silène » et « Décembre » en post-Indépendance. Le syndicat d’initiative de tourisme, abrité dans un minuscule réduit surmonté d’une koubba, était tenu par Dib El-Khadir. A barbe blanche, enturbanné à l’ancienne, pantalon ample et gilet à col d’officier, il était l’archétype sémitique de l’Arabe. On dit que son buste serait exposé au musée de l’Homme à New-York. Ce personnage pittoresque fut pendant longtemps le « clou » de la cité. Il assumait les fonctions de crieur public et faisait précéder ses « Avis » par un roulement de tambour. Il annonçait aussi le programme de l’unique salle de cinéma, appelée « Odéon », tenue par Hadj Ahmed Bensiradj. Le mythique café d’Alger était le point de ralliement de l’intelligentsia autochtone et le point de départ des autocars au nombre de trois (3) qui ralliaient journellement la capitale et vice versa. Les quotidiens « L’ Echo d’Alger » et « La Dépêche de Constantine » étaient livrés à Ali Ben Saïd aux environs de midi. Ce tableau, à la limite de la couleur locale, n’appelle aucun commentaire, sinon de dire : c’est dans l’adversité que germent les grands desseins.



Note de renvoi :

1-« Le Mouvement révolutionnaire en Algérie » p. 54 de Ali Mahsas
Le 13 mars 2007





Bien sûr, cher Nourredine que Hanna est une légende, mais je considère pour ma part qu'il faut d'abord recueillir, tous les éléments historigraphiques concernant M'Had Benaissa son père à qui la mémoire collective n'a pas encore donné la place qui lui échoit. Amicales salutations Farouk
zahi Farouk - Auteur de l'article - alger
23/05/2009 - 3451

Commentaires

tout mon respect et remerciements a mon grand frere FAROUK qui a toujours su attisser cette flamme bou-saadienne en nous . mon souhait est de voir la legende de grand mere : HANNA cette grande dame dont la lignee est implantee au sein de toutes les tributs qui font la mosaique de la citee du bonheur . ceci lui reviendrai de droit .
KHAOUKHA NOURREDINE - INVESTISSEUR - BOU-SAADA
21/05/2009 - 3426

Commentaires

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