Algérie

Une attaque fait 53 morts dans une église



Sept membres des services de sécurité ainsi que cinq terroristes présumés ont aussi trouvé la mort lorsque les commandos irakiens ont donné l'assaut, avec les troupes américaines, pour libérer les chrétiens pris en otages dans la cathédrale syriaque catholique. Cette attaque est l'une des plus meurtrières commises contre les chrétiens en Irak, et devrait accélérer l'exode des membres de cette communauté, dont le nombre est passé de 800 000 à  500 000 depuis l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003. Elle a été revendiquée par un groupe de la mouvance d'Al Qaîda qui a donné un ultimatum de 48 heures à  l'église copte d'Egypte pour libérer des musulmanes «emprisonnées dans des monastères» de ce pays, selon le Centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE). «Il y a eu 46 tués parmi les fidèles, notamment des femmes et des enfants, et 60 blessés, dont une vingtaine dans un état grave», a indiqué une source du ministère de l'Intérieur. Sept membres des forces de sécurité ont été tués et 15 autres ont été blessés. Concernant les assaillants, trois ont été tués et deux autres se sont suicidés en faisant détonner leur ceinture d'explosif. Huit suspects ont été appréhendés, selon la même source. Peu auparavant, Mgr Pios Kasha, le vicaire épiscopal syriaque catholique de Baghdad, avait fait état de 42 fidèles tués, dont deux prêtres, et 25 blessés, précisant que moins de 80 personnes assistaient à  la messe. «C'est un immense sentiment de tristesse qui m'envahit (...). C'est inhumain. Même les animaux ne se comportent pas ainsi entre eux», a déclaré à  l'AFP l'évêque chaldéen de Baghdad, Shlimoune Wardouni. La cathédrale Sayidat Al Najat (Notre-Dame du Perpétuel secours)   ressemblait à  un champ de bataille lundi. Des balles ont criblé le fronton où est inscrit «Gloire à  Dieu au ciel et paix sur la terre». Un bas-relief de la Vierge est égratigné par des éclats de balles. Le sol et les murs sont maculés de sang et jonchés de verre brisé, alors que des morceaux de chair sont visibles. «Nous n'avons plus notre place ici. Qu'est-ce qu'ils veulent de nous ' Que leur a-t-on fait ' Ils ont tué des innocents qui priaient. Ils veulent nous faire partir, et que fait le gouvernement ' Asolument rien», a affirmé plein de   douleur Mgr Kasha. «Tout le monde va partir. Ils attendent la fin de l'école et partiront», a-t-il ajouté. Il n'y a plus que 20 000 syriaques catholiques en Irak contre 60 000 avant 2003. «Comme chaque dimanche, la messe a commencé vers 17h (14h GMT). Un quart d'heure plus tard, nous avons entendu des explosions et des bruits d'armes automatiques, puis les terroristes ont pénétré par la porte principale dans l'église», a raconté Bassam Sami Youssef, 21 ans, un rescapé de la tuerie rencontré près du lieu de l'attentat. «Le père Athir a interrompu son sermon, et le père Wassim a tenté de mettre dans une pièce une cinquantaine de fidèles, dont moi. Il a ensuite essayé de parlementer avec les assaillants, mais ces derniers l'ont immédiatement abattu, ainsi que le père Athir», a-t-il ajouté.  Selon lui, les attaquants, armés de kalachnikov, de grenades et vestes d'explosifs, ont immédiatement ouvert le feu. «C'était la panique. Les terroristes ont jeté une grenade sur sept fidèles qui tentaient de s'échapper», a-t-il dit. Le commandement des opérations de Baghdad, cité par la télévision officielle, a annoncé hier l'arrestation de deux employés de la chaîne Bagdadiya qui ont reçu une communication au cours de laquelle les assaillants ont détaillé leurs revendications. 


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