Une association médicale active sans moyens

Le président de l'association Nour Hayet, de la caravane médicale Kadi Abdelkader, et les médecins Aouadi Karima et Zitouni Kada, ont, lors d'une conférence de presse tenue dimanche dernier, exposé les problèmes auxquels ils sont confrontés pour accomplir cette noble mission: celle de sillonner les zones les plus reculées afin d'apporter aide et assistance, prendre en charge les humbles gens les plus vulnérables, ignorants et ignorés du monde. «Notre association a été créée en 2008, la caravane médicale a activé contre vents et marées et arrive à vivoter malgré les contraintes et le peu d'aide de la wilaya. Nous avons, en l'espace de 10 ans, assuré pas moins de 15 000 consultations et 5 millions de dinars de médicaments grâce à des bienfaiteurs.Beaucoup de malades ont été sauvés grâce aux médecins qui sont intervenus pour leur hospitalisation à Saïda et dans d'autres villes : Oran, Sidi Bel Abbès et même Alger», dira Kadi Abdelkader. Pour le docteur Zitouni, «les zones rurales, c'est catastrophique. Il y a des salles de soins qui travaillent la matinée uniquement la consultation. Il n'y a pas de laboratoires, pas de radio, il n'y a absolument rien». Pour Aouadi: «Les maladies les plus fréquentes : diabète et problèmes de tension non détectés. Il y a des élèves scolarisés qui ont de sérieux problèmes d'ophtalmologie, c'est le président Kadi qui les prend en charge, les unités de santé scolaires sont absentes». «Les problèmes qui nous bloquent sont le transport, la wilaya a été à maintes reprises sollicitée pour des réquisitions de véhicules afin d'effectuer des déplacements dans les coins les plus reculés et c'est toujours le niet catégorique.
Le second point, ce sont l'achat de médicaments pour ces personnes démunies, l'association ne peut pas satisfaire ces demandes pressantes. Enfin, l'association, qui ?uvre depuis dix ans, n'a jamais eu de local, et il est impossible de progresser et d'aller de l'avant sans local. Nous avions 20 médecins, dont 4 spécialistes, nous ne sommes que 9 actuellement. Nous lançons un appel au wali qui a toujours été à l'écoute pour nous aider et aider ceux qui souffrent dans les zones les plus reculées», conclut le président, Kadi Abdelkader.