Les représentants de l'association des familles des jeunes harraga annabis disparus en Tunisie ont été reçus hier par le procureur général adjoint près la cour de Annaba et lui ont demandé d'ouvrir une enquête sur 29 jeunes Algériens qui avaient pris la mer vers les côtes européennes, mais qui, selon eux, ont été portés disparus sur le territoire tunisien. Les représentants de la même association présidée par M. Belabed Kamel ont fait part également au représentant du parquet de Annaba de la mort suspecte d'un jeune harraga dont le corps a été rapatrié de Tunisie sans autres documents qu'un constat de décès fait à la main et portant le cachet d'un médecin tunisien. Selon cette association des familles de harraga annabis, les 29 jeunes sont actuellement détenus en Tunisie selon les informations qu'ils ont pu glaner grâce à des investigations qu'ils ont menées eux-mêmes. Quant au cas du jeune H. Riadh, selon les membres de cette association, beaucoup de zones d'ombre entourent son décès. Selon ces derniers, les autorités tunisiennes avaient rendu la dépouille du défunt à sa famille et elle fut enterrée sans avoir été autopsiée comme l'exige la réglementation en vigueur pour connaître les véritables raisons du décès. Selon les familles, le jeune Riadh avait pris place avec d'autres harraga dans une embarcation de fortune en direction de la Sardaigne le 29 mai dernier. Les autorités tunisiennes avaient annoncé la découverte quelques jours plus tard, du jeune H. Riadh de Annaba en compagnie de 6 autres jeunes. Le médecin qui l'avait ausculté avait déclaré que le jeune Riadh était dans un état comateux et souffrait d'une hypothermie. Ceci selon les documents présentés par l'association aux autorités judiciaires de Annaba. Mais des contradictions existent dans différents documents en possession de l'association. Selon cette dernière, un premier constat fait état d'un état comateux, alors qu'un second constat fait état de mort avec violence. Les familles des harraga disparus affirment que si le corps du jeune Riadh a été rendu à sa famille, le sort des autres jeunes qui étaient dans la même embarcation reste jusqu'à aujourd'hui inconnu. Ces mêmes familles affirment que leurs enfants n'ont pas péri en mer, qu'ils sont toujours vivants et qu'ils se trouvent en Tunisie. Après avoir entendu les déclarations de ces familles, le procureur adjoint près la cour de Annaba leur avait alors demandé de lui faire parvenir une demande officielle pour qu'il puisse engager les procédures d'ouverture d'une enquête.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : MSBoureni
Source : www.lequotidien-oran.com